Ce jour de manifestation à Lyon, le jeune homme de 23 ans avait rejoint le cortège vers midi. Il s’est ensuite trouvé devant une petite équipe de policiers, postée place Bellecour, quand il a été attrapé par l’un d’eux et tiré de façon a être mis au sol.
Une première vidéo montrait déjà certains éléments de la scène. Rue89Lyon révèle une seconde vidéo, prise par un passant qui souhaite garder l’anonymat, dans laquelle on peut observer le début de la scène et qui valide le témoignage d’Arthur Naciri.
On voit passer le jeune homme, avec son sac à dos noir et blanc, devant les policiers qui s’adressent aux manifestants puis applaudir la réponse donnée par un militant syndicaliste qui, par coïncidence, marche juste à côté de lui.
Arthur se trouve ainsi à portée de mains d’un policier qui, le voyant applaudir, l’attrape brusquement par la veste pour l’entraîner vers le groupe d’agents. La scène est particulièrement violente puisque le jeune homme tente de se défaire de l’emprise mais il est attrapé fermement, jeté à terre et on peut même voir (peut-être aussi entendre) le coup de matraque qu’il reçoit dans le visage. Il est tiré un peu plus loin, entre le kiosque à journaux de la place Bellecour et un arbre.
On entend un brouhaha et des protestations augmenter à mesure que le tabassage se déroule. L’auteur de la vidéo saisit les 20 premières secondes de la scène puis s’en éloigne en reculant, tout en continuant à filmer.
Le pantalon d’un policier maculé de sang
Parmi la centaine de clichés que Bastien Doudaine, médecin et photographe présent sur la manifestation, on en trouve un avec le policier qui semble être l’auteur du coup de matraque ; la jambe gauche de son pantalon est maculée de sang.
Sous le genou d’un autre policier, accroupi au-dessus d’Arthur Naciri, on peut aussi voir une tâche au sol, qui pourrait être le sang qui a éclaboussé de la bouche du jeune homme après le coup reçu.
Suite aux informations publiées par Rue89Lyon le mardi 10 décembre (c’est-à-dire le témoignage d’Arthur Naciri pris depuis les urgences de l’hôpital Edouard-Herriot et des photos prises par un médecin et photographe), puis le lendemain mercredi 11 décembre (une première vidéo captée sur les réseaux sociaux), une enquête a été confiée dans l’après-midi par le procureur à l’IGPN.
Arthur Naciri a été entendu par ces mêmes services et il a déposé une plainte ; une cagnotte a été mise en place pour l’aider à payer les frais d’avocat et ses soins.
L’auteur de cette nouvelle vidéo souhaite lui aussi témoigner auprès de l’IGPN.
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