Dans cette vidéo, il revient sur les conditions dans lesquelles il s’est retrouvé sous les coups de poing, de pied et de matraque des policiers. C’était mardi 10 décembre place Bellecour en fin de manifestation. Dans un climat tendu marqué des échauffourées avec des jets de projectiles contre les forces de l’ordre et tirs de LBD et lacrymogènes en retour.
Il maintient sa version des faits, corroborée par plusieurs témoins avec lesquels Rue89Lyon a pu s’entretenir. Les coups reçus lui ont causé une fracture de la mâchoire et la perte de 9 dents.
« C’est qui lui pour décider de mon sort ? »
Arthur Naciri, estime dans cet entretien que « le premier devoir d’un policier est d’être lui-même exemplaire ». Il « demande justice » et que « ces personnes là soient punies ». Sur la violence des coups reçus, notamment celui de matraque porté au visage, il estime qu’il faut que les policiers :
« prennent conscience qu’en deux secondes ils peuvent changer la vie d’une personne. Ils ont changé ma vie en deux secondes. (…) C’est qui lui pour décider de mon sort ? (parlant du policier lui ayant asséné le coup au visage, ndlr) »
Tabassé par des policiers, Arthur a perdu neuf dents ce mardi alors qu’il traversait la manif contre la réforme des retraites à Lyon. Il raconte cette agression injustifiée, photos et vidéo à l’appui 👇 pic.twitter.com/DxfywIHvhh
— Konbini news (@konbininews) December 13, 2019
Une plainte déposée auprès de l’IGPN
Mercredi 11 décembre, le parquet de Lyon a annoncé qu’une enquête avait été confiée à l’IGPN (Inspection Générale de la Police Nationale). Arthur Naciri n’avait pu ce jour-là déposer plainte ce jour là mais il nous indiquait vouloir le faire. Jeudi 12 décembre, accompagné de son avocat Thomas Fourrey, il s’est rendu dans les locaux de l’IGPN à Lyon. Une audition demandée par l’IGPN elle-même suite à l’enquête ouverte par le procureur de la République de Lyon. Il a déposé plainte à l’issue de son audition. « Des mois d’enquête se profilent », nous déclare son avocat.
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