On ne voit que ses chaussures fluo et des mains visiblement âgées, qui les lacent. Puis une smartwatch, et des mollets qui gravissent quelques marches en direction de la Bastille. Le film, tourné en steady cam, est fluide. La musique, épique, comme dans le Seigneur des Anneaux. Ces mains et ces chaussures appartiennent à Alain Carignon. Il arrête son ascension et depuis ce promontoire, il plonge son regard sur Grenoble, les mains sur les hanches. Clap de fin.
J’aime Grenoble #Grenoble #SocieteCivilePourlAlternance pic.twitter.com/rcVbHglxKw
— Alain Carignon (@CarignonAlain) 8 septembre 2019
Parti en campagne il y a plus d’un an
Diffusée le 6 septembre 2019 lors de l’ouverture du local de campagne, cette vidéo ne dit rien. Elle vend juste le rêve qu’Alain Carignon nourrit : récupérer « sa » ville. La vidéo est réalisée par une boîte de communication presque inconnue à Grenoble : Acqua Productions. Composée de jeunes vidéastes ou photographes, l’équipe n’a pas d’autres clients politiques qu’Alain Carignon (le reste de leur production se cantonne à des vidéos corporate, comme ici, pour un magasin de fringues de luxe, où Alain Carignon apparaît à la 16e seconde).
« J’ai rencontré l’équipe lors d’une soirée. On s’est retrouvé sur le mode de communication, puisqu’aujourd’hui, les gens s’informent grâce à des formats vidéo plutôt que sur du papier », explique Nicolas Pinel, directeur de campagne d’Alain Carignon.
Avec eux, le candidat de la droite cherche sa nouvelle image : dynamique malgré les 70 années au compteur. Et surtout, effacer celle de politicien corrompu des années 1990 (voir encadré). Alain Carignon évite aussi l’étiquette Les Républicains, alors qu’il reste délégué de la première circonscription de l’Isère de ce parti. Il préfère se montrer au sein d’une liste baptisée « La société civile avec les citoyens » qui est partie en campagne il y a plus d’un an.
Une communicante spécialisée dans les candidats de droite

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