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Il y a de quoi faire sursauter les contribuables isérois. Pour maintenir l’activité de l’aéroport de Grenoble, le département verse 1,8 million d’euros par an à son exploitant Vinci Airports. Or, en 2016 et 2017, cette filiale du géant français (BTP, autoroutes, etc.) a empoché 2,4 millions d’euros de dividendes… en vidant la trésorerie de l’aéroport ! Au 31 décembre 2017, celle-ci affichait un solde de 203,55 euros [voir l’extrait du rapport des commissaires aux comptes sur les comptes annuels 2017 ci-dessous]. Depuis, la société n’a pas déposé ses comptes, alors qu’elle est dans l’obligation de le faire. Ils seraient en cours de certification, se défend-elle.
Tout a commencé à Grenoble et Chambéry
(…) Autres exemples : pour l’aéroport de Chambéry, le département de Savoie a investi 20 millions d’euros entre 2004 et 2013, quand Vinci investit moitié moins. A Clermont-Ferrand, le syndicat mixte (région, département et métropole) propriétaire de l’infrastructure a promis 7 millions d’euros entre 2015 et 2027. « Impossible de faire le compte précisément, déplore Benjamin Trocmé, élu départemental du Rassemblement des citoyens pour une Isère solidaire et écologique. Tout l’argent public dépensé passe totalement sous les radars ! » Pour la plateforme de Grenoble, le groupe d’opposition estime que le financement du département s’élève « a minima » à 32 millions d’euros depuis 2010, en additionnant la contribution de service public de 1,8 million d’euros par an et les investissements directs. Une participation assumée par le vice-président aux transports (LR) Jean-Claude Peyrin : « C’est moins de 1% du budget mobilité du département. Nous soutenons un outil économique indispensable pour le territoire. »
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