Sans les conventionner mais en travaillant avec des associations pour mieux les gérer et favoriser le travail social. Nous sommes allés également à Toulouse pour voir ce « modèle toulousain », qui est celui porté notamment par le Cedis, un collectif informel de citoyens et de travailleurs sociaux.
« – Demain, on a les clés d’un logement, Thomas ! C’est avec une association qu’on l’a eu. On peut sortir d’ici tranquillement ?, demande avec un large sourire une résidente sur le seuil de la porte la chambre qu’elle occupe.
– Oui, prenez votre temps »
Pendant que Thomas Couderette, membre du CEDIS (Collectif d’entraide et d’innovation sociale), nous guide dans les couloirs de ce squat ouvert par le collectif, la bonne nouvelle tombe.
« Le mari de cette jeune femme travaille dans un restaurant chic de Toulouse, explique-t-il. Son patron est allé avec lui à la préfecture pour appuyer sa demande de titre de séjour pour pouvoir l’embaucher. »
Sans succès jusqu’alors. Jusqu’ici Mais la famille va pouvoir sortir de ce squat ouvert dans le pavillon Riser, bâtiment abandonné de l’hôpital Purpan qui a fait sortir de terre de nouveaux locaux non loin de là sur son site.
Dans les couloirs de cet ancien service de neurologie, c’est plutôt calme en cet après-midi de juillet. Beaucoup des résidents travaillent et ne sont pas encore rentrés.
« On est content ici. C’est calme, on est posé »
Des familles occupent les chambres, devenues presque spacieuses une fois dépouillées de leur mobilier hospitalier et médical. Certaines sont transformées en cuisine, d’autres en salon ou chambres à coucher. Une ancienne salle de repos du personnel soignant réunit tout ça à la fois, devenue au fil du temps un véritable petit appartement.
Le revêtement du sol dans les couloirs, la largeur des portes, les gaines à oxygène à mi-hauteur rappellent ce qu’était il y a peu le bâtiment. Dans les couloirs, des enfants jouent. Les plus grands préparent à manger.
Sara, 17 ans, dispose un peu de fromage râpé sur sa pizza avant de la mettre au four. Elle est Albanaise, comme beaucoup de familles ici. Arrivée à Toulouse en 2013, elle y est revenue il y a deux ans après avoir vécu un temps en Allemagne.
« On a grandi ici, on est français ! », sourit celle qui a fait une partie de son collège à Toulouse et prépare un bac pro.
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