Mais en dépit de son jeune âge – tout juste 30 ans – et de l’image lisse et consensuelle qu’il se cultive, ce proche de Marion Maréchal – Le Pen et ancien collaborateur de Steeve Briois a un caractère féroce et des positions parfois proches de celles des groupuscules d’extrême-droite plus radicale.
Les élections municipales et métropolitaines 2020 se préparent au Rassemblement national. Et le parti se met en ordre de marche dans la Métropole de Lyon, terre qui ne lui est pas vraiment favorable. Antoine Mellies vient d’être nommé responsable départemental par Marine Le Pen et le bureau exécutif du parti. Il succède ainsi à Muriel Coativy.
Il sera l’homme fort du parti pour les campagnes à venir. Pour l’heure, il assure ne pas avoir décidé s’il mènera la liste de son parti pour les municipales à Givors ou bien pour les élections métropolitaines. Il aussi peut être présent sur les deux listes. C’est la commission nationale d’investiture du RN qui doit en décider d’ici le mois de septembre. Elle le fera « sur proposition du responsable départemental ». Donc de lui-même !
Antoine Mellies, de Nicolas Sarkozy à Marion Maréchal – Le Pen
En attendant la suite, la carrière politique d’Antoine Mellies est déjà bien remplie.
Il s’est récemment fait remarquer pour avoir œuvré au rapprochement de l’ex-Insoumis Andrea Kotarac avec son parti. Un coup de force politique en pleine campagne des européennes 2019.
Mais déjà bien avant cela, il avait commencé à faire ses preuves au Front national comme conseiller municipal à Givors depuis 2014. À l’époque, cet étudiant en droit lyonnais, bien qu’âgé de seulement 24 ans, n’en était pourtant pas à ses débuts en politique. Dès 2007, il militait pour le candidat Sarkozy à l’UMP, avant de virer plus à droite et de rejoindre le Front national (devenu RN) où il a intégré la présidence du Front national de la jeunesse (FNJ).
Dans la foulée de son parachutage à Givors en 2014, il devenait collaborateur de l’eurodéputé Steeve Briois au Parlement européen. En parallèle, il se faisait élire conseiller régional d’Ardèche en 2015. En 2017, il quittait le Parlement européen – alors en plein scandale des soupçons d’emplois fictifs au FN – pour rejoindre l’Assemblée nationale en tant qu’attaché parlementaire.
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