A l’occasion de la coupe du monde de foot féminin, voici une petite série de portraits intitulée « Loin d’être sur la touche ». C’est un zoom réalisé par le LyonBondyBlog sur ces nouveaux visages du football féminin, qui se dessinent dans les clubs en périphérie de la capitale du football féminin.
Jouer au football recouvre différentes réalités : les unes rêvent de devenir joueuses professionnelles et les autres se plaisent à avoir un loisir, à elles.
Fan de Pelé, Sirine a joué pour la première fois cette année au football en club. Son envie de taper dans le ballon a pourtant débuté il y a longtemps.
Mais on lui avait posé une seule condition pour qu’elle puisse jouer et s’investir en club : obtenir son brevet des collèges avec mention très bien.
Le diplôme en poche, quelques semaines plus tard, c’est dans le club du FC Vénissieux que les premiers pas footballistiques ont commencé pour la jeune fille.
Aujourd’hui, Sirine a 15 ans et elle est en classe de seconde générale.
« Il faut être organisée dans son planning pour jouer au football et suivre les cours. Quelques fois je ne suis pas couchée avant 21h30. Après l’entraînement il faut encore faire ses devoirs », raconte l’adolescente qui souhaite également devenir ingénieure.
Le samedi, quand ses copines lui proposent de sortir, la réponse est souvent « non » , car le samedi ou le dimanche, c’est jour de match. Avant de se retrouver en club, Sirine avait des difficultés à jouer au football avec les garçons, dans la cour de récréation notamment.
« J’étais toujours la dernière à être choisie dans les équipes ».
« Mes profs m’encouragent et sont contents pour moi »
Jouer au football en club a donné à Sirine un peu plus de légitimité, dans le regard des garçons notamment. A l’école, ses professeurs savent qu’elle joue au football et montrent un certain enthousiasme au sujet de sa pratique :
« Ils m’encouragent et sont contents pour moi. Souvent, ils me demandent comment s’est passé mon match après le week-end. »
Habiter près de Lyon et près de la meilleure équipe du monde de football féminin en France apparaît pour l’adolescente comme un rêve à toucher du doigt. Elle envisage toutefois la forme de pression qui peut peser sur les épaules des filles.
« Ça donne envie de rêver. On joue aujourd’hui à Vénissieux ; peut-être que demain on ne jouera plus ici. Mais je n’ai pas envie de rêver pour rien. Je n’ai pas envie de me dire que je serai footballeuse professionnelle, et finalement, ne pas pouvoir l’être ».
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