A l’occasion de la coupe du monde de foot féminin, nous publions une série de portraits, intitulée « Loin d’être sur la touche ». C’est un zoom réalisé par le LyonBondyBlog sur ces jeunes visages du football féminin, qui jouent dans des clubs en périphérie de Lyon, considérée comme la capitale du football féminin.
Jouer au football recouvre différentes réalités : les unes rêvent de devenir joueuses professionnelles et les autres se plaisent à pratiquer un sport-loisir, à elles.
Maysa, 14 ans, rêve d’intégrer une équipe professionnelle et de vivre de sa passion de façon plus intensive.
« Le football prend beaucoup de place dans ma vie ; j’aime faire ça ».
En club, cela fait deux ou trois ans qu’elle touche le ballon.
« Mais avec ma famille, j’en fait depuis toujours », précise-t-elle.
La plupart du temps, le regard que portent les garçons sur sa pratique footballistique est bienveillant, mais des mots comme : « rentre chez toi, tu ne sais pas jouer » ont marqué l’esprit de la jeune footballeuse.
« Pour jouer à l’OL, il faut avoir des bonnes notes »
Pour Maysa, ces commentaires se transforment en avantage, « une force », et la poussent à aller de l’avant, à exploiter un talent dans le monde du football.
Cependant, elle note aussi que lorsque les recruteurs viennent la regarder, ils disent vouloir « chercher des filles qui jouent comme les garçons ».
« Entendre ça me touche dans le sens où je trouve ça quand même gênant ».
Mais quand ils viennent la voir sur le terrain, Maysa reste ravie.
Amandine Henry : « Jouer au foot avec les gars, ça forge le caractère »
Pour voir jouer les féminines ou les jeunes de l’OL, il faut désormais payer
Elle s’entraîne toute seule en bas de chez elle : les heures de jongle sont au rendez-vous. Et l’école dans tout ça ? « Un élément fondamental » pour cette Maysa qui déclare que :
« Pour jouer à l’Olympique Lyonnais, il faut avoir des bonnes notes. Si nous n’avons pas de bonnes notes, on ne peut pas réussir et intégrer les équipes, c’est simple ».
Si le football et l’école prennent beaucoup de place dans la semaine de Maysa, l’adolescente prépare par ailleurs une formation pour devenir pompier.

Rue89Lyon est menacé ! Enquêter sur l’extrême droite, mettre notre nez dans les affaires de patrons peu scrupuleux, être une vigie des pouvoirs politiques… Depuis 14 ans, nous assurons toutes ces missions d’utilité publique pour la vie locale. Mais nos finances sont fragiles. Nous avons besoin de 30 000 euros au 16 avril pour continuer d’être ce contre-pouvoir local l’année prochaine.
En 2025, nous faisons face à trois menaces :
- Un procès-bâillon : nous allons passer au tribunal face à Jean-Michel Aulas, ex-patron de l’OL qui nous attaque en diffamation.
- Des réseaux sociaux hostiles : Facebook, X, mais aussi Google, ces plateformes invisibilisent de plus en plus les médias indépendants en ligne.
- La montée de l’extrême droite : notre travail d’enquête sur le sujet nous expose et demande des moyens. Face à Vincent Bolloré ou Pierre-Edouard Stérin qui rachètent des médias pour pousser leur idéologie mortifère, notre média indépendant est un espace de résistance.
Pour toutes ces raisons, nous avons besoin de votre soutien : abonnez-vous ou faites un don à Rue89Lyon !
Chargement des commentaires…