En mars dernier, l’adjoint à la sécurité de la Ville de Lyon, signait deux arrêtés municipaux interdisant au public l’accès du bar associatif et de la salle de boxe gérées par les identitaires.
Par un arrêté municipal daté du 6 juin, Jean-Yves Sécheresse a pris une décision dans l’autre sens : il autorise la réouverture de la salle de boxe des identitaires « L’Agogé ». Le bar associatif « La Traboule » pourrait rouvrir en septembre.
Connus pour leurs actions médiatiques anti-immigration, les identitaires font partie des mouvements d’extrême droite parmi les plus actifs de France. Leur principale base (qui est aussi leur siège national) se situe à Lyon, dans le quartier du Vieux Lyon (5è arrondissement).
Inauguré en avril 2011 dans la montée du change, au numéro 5, à deux pas de la cathédrale Saint-Jean, le bar associatif « La Traboule » accueille militants et sympathisants de Génération identitaire (leur nom actuel), des conférences, un bar associatif et des soirées à thème. Dans une salle mitoyenne, la salle de boxe « L’Agogé » a ouvert en janvier 2017. Le tout forme une sorte de MJC d’extrême droite, d’un total de « 180 m2 ».
Les limites des arrêtés municipaux
Depuis le début des années 2010, la Ville de Lyon utilise ses compétences en matière de contrôle de la sécurité des petits locaux accueillant du public (Etablissements recevant du public – ERP – de 5e catégorie) pour faire fermer les locaux d’extrême droite.
En règle générale, ce genre de mesure administrative conduit à la fermeture du lieu visé. Réunions et autres soirées festives y sont de fait interdites. C’est ce qui s’était passé à deux reprises pour :
- le « Pavillon noir », premier du nom, local du GUD/Bastion social (à Saint-Just, en décembre 2017)
- le local du « Bunker Korps Lyon » (à Gerland en mai 2011)
Dans ces deux cas, les arrêtés municipaux avaient été respectés et les locataires avaient fini par rendre les clés à leur propriétaire.
Mais depuis un an, les principaux groupuscules d’extrême droite font de la résistance.
L’arrêté municipal interdisant l’accès au public du local du Bastion social avait peiné à être suivi d’effet. Il avait fallu attendre le décret de dissolution du Bastion social pour qu’il ne soit plus utilisé et que ses occupants rendent les clés au propriétaire.

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