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L’audiosurveillance arrive à Saint-Étienne : « safe city », oppositions et rétropédalage

A Saint-Étienne, bientôt les murs auront des oreilles. Ou plus précisément les feux tricolores. Des micros seront prochainement installés au cœur d’un quartier dit « difficile », à proximité du centre-ville. L’objectif affiché, assurer la tranquillité publique, n’est pas du goût de tout le monde. Face aux interrogations et oppositions, le nombre de « capteurs sonores » a été considérablement réduit. 

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Quartier Tarentaize à Saint-Etienne

Des rues étroites, des immeubles en pierre taillée aux façades crasseuses et des résidences HLM bon marché. A Saint-Étienne, le quartier Tarentaize-Beaubrun est loin d’être le plus prisé. Pourtant, il n’est qu’à quelques centaines de mètres du centre-ville.
Pour compléter le tableau, début mars, les habitants de Tarentaize apprenaient l’installation imminente de cinquante micros. D’après le maire, l’objectif de ce dispositif d’audiosurveillance est d’« améliorer la tranquillité publique ».
Au printemps 2018, la Métropole de Saint-Étienne a lancé un appel à projets, dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir (PIA) « Villes et territoires durables », cofinancé par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU).
Gaël Perdriau, maire (LR) et président de la Métropole de Saint-Étienne, a retenu entre autres le projet de « safe city » baptisé « SOFT » (pour Saint-Étienne Observatoire des Fréquences du Territoire) d’une start-up fraîchement créée, Sérénicity, et dont le président est bien connu des Stéphanois : Guillaume Verney-Carron, PDG de la fabrique éponyme d’armes et, notamment du Flashball.
Le 20 juin 2018, un contrat a donc été conclu entre la Métropole et la start-up, du 1er juillet 2018 au 31 décembre 2019.
Ce projet de « safe city », à savoir le pendant sécuritaire de la « smart city » (ville connectée), consistait initialement en l’installation, dans un premier temps à titre expérimental, de dispositifs censés détecter des « anormalités sonores » et alerter la police. Dans le but selon le descriptif du projet mené par Sérénicity, de « rendre serein et sécurisant les déplacements des personnes dans la ville ». Mais certains Stéphanois y voient avant tout des micros qui porteront atteinte à leur vie privée.

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