Trois drapeaux trônent au milieu de la cour de récréation : les couleurs de Pierre-Bénite, de l’école et de la France. Décoration inhabituelle pour une école pas comme les autres : le Cours La Passerelle, à Pierre-Bénite. Cette école privée hors-contrat fait partie du réseau Espérance Banlieues qui comme son nom l’indique propose un modèle d’école alternatif à destination des enfants de banlieue.
« Lutter contre l’échec scolaire et transmettre le meilleur de la culture française, afin de permettre à ces jeunes d’épanouir leurs talents en apprenant à aimer leur pays », telle est la raison d’être des écoles Espérance Banlieues d’après leur charte.
Pour la deuxième fois en deux ans, la Région Auvergne-Rhône-Alpes a décidé d’accorder une subvention à l’une de ces écoles. Après le Cours La Passerelle à Pierre-Bénite en 2017, c’est au tour du Cours La Fontaine à Saint-Étienne de recevoir 350 000 euros.
« On a été bernés ! »
Le LOU, l’OL, l’ASVEL, la Fondation Meyrieux, la Fondation Sainte-Irénée, la mutuelle Apicil, le promoteur immobilier Alila, Total, et même le château de Versailles… En Auvergne-Rhône-Alpes et ailleurs, les écoles Espérance Banlieues ne manquent ni de soutien ni de mécène dont elles ont cruellement besoin, les frais de scolarité restant plutôt faibles pour des écoles privées hors-contrat (75 euros par mois pour Pierre-Bénite).
La Région Auvergne-Rhône-Alpes s’y est mise. Ainsi, en 2017, une subvention régionale avait déjà permis de financer un grand algeco qui sert de réfectoire à l’école de Pierre-Bénite, à la condition que la salle soit aussi accessible à d’autres associations en dehors des cours.
Une subvention similaire a été accordée au Cours La Fontaine à Saint-Étienne, à l’insu des élus qui ont appris la nouvelle dans Le Progrès du 9 mai.
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