Un visage pour le moment flou, tiré des images des caméras de vidéosurveillance installées dans la ville. L’homme qui a déposé le colis piégé, à l’intérieur d’un sac en papier, circulait à vélo et portait un bermuda et une chemise dans les tons verts.
Sa piste a été perdue après son passage devant une caméra au niveau de l’université, sur la rive gauche. 535 caméras sont utilisées, publiques et privées, par les enquêteurs.
Un appel à témoin a été lancé dès le vendredi dans la soirée. Des éléments photographiques ont été diffusés par la police nationale, toujours dans le cadre de cet appel au numéro de téléphone 197 (voir image ci-après).
Treize personnes ont été blessées, dont une enfant âgée de 8 ans. Parmi elles, onze été hospitalisées -aucun pronostic vital n’est engagé.
Gestion de la communication
Au regard du mode opératoire et du caractère très central du lieu où l’acte a été commis, c’est le parquet antiterroriste qui s’est immédiatement saisi de l’affaire.
Les premières heures qui ont suivi l’explosion n’ont pas donné lieu à des cafouillages. Si ce n’est celui du service com’ du président de la Métropole David Kimelfeld, qui a d’abord transmis un communiqué « condamnant l’attentat », avant de revenir sur son envoi, trop précoce au regard des informations disponibles à ce moment.
Gérard Collomb, maire de Lyon, est rentré ce samedi matin d’un voyage officiel au Japon : il s’est rendu d’abord auprès des personnes blessées à l’hôpital, ensuite dans le quartier Victor-Hugo pour rencontrer des commerçants.
Des agents de sécurité ont été mobilisés dans plusieurs bureaux de vote puisque, ce dimanche, se déroule le scrutin européen.
Ce jour, aucune prise de parole de la part du procureur de la République de Paris Rémi Heitz n’a été programmée, d’autant moins que les motivations et l’identité du suspect sont encore méconnues.

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