Pour les automobilistes qui passent sur la départementale 41B, impossible de le louper. Installé sur un terrain privé de la zone artisanale du Rocher, près de Vienne (au Sud de Lyon, en Isère), il a des allures de ZAD.
Ses occupants préfèrent parler d’un « camp de Gaulois réfractaires« . Mais, ils l’avouent : ils n’ont rien d’Astérix et Obélix, ils affirment avoir créé le « camp régional des gilets jaunes ».
Des croix entourées de gilets jaunes ont été dressées pour « rendre hommage aux personnes décédées ou blessées depuis le début du mouvement ».
Les contours du camp sont, quant à eux, délimités par des « boucliers » ronds appuyés sur le sol. Une tour trône à son entrée.
Un retour aux origines du mouvement des « gilets jaunes »
Après avoir quitté un premier rond point à Vienne, ils étaient une quarantaine à s’installer à Estrablin, près de l’important carrefour giratoire menant à la ZA du Rocher et à la déchèterie. Sur ce terrain privé, et avec l’accord du propriétaire, ils construisent une première cabane dès le mois de janvier.
Puis, manquant d’espace pour leurs activités, ces « gilets jaunes » ont décidé de déménager d’une dizaine de mètres. Après plus d’un mois de travaux, ils ont inauguré, le samedi 21 mars, leur nouveau « quartier général ».
Une volonté d’expansion qui s’explique par la philosophie même du camp : « avoir de la visibilité auprès du plus grand nombre, tout en ayant un endroit pour organiser le mouvement. »
Très vite, des sites militants et des comptes Twitter médiatisent le phénomène isérois. Sur ce réseau social, le compte « Gilets Jaune Paris #Acte26 », a publié le 4 mai, une vidéo de présentation qui comptabilise plus de 20 000 vues et près de 700 retweets.

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