C’est même une double grève qui touche le ramassage des poubelles de l’agglomération. Une majorité des éboueurs, agents de la Métropole de Lyon, sont en grève depuis le 19 mars. Et depuis ce mardi 2 avril, les salariés de Pizzorno, société privée qui s’occupe de la collecte de Villeurbanne, Vaulx-en-Velin, Bron et d’une partie de Lyon, ont cessé le travail. Toutes les communes sont donc désormais concernées.
Dix questions sur un mouvement social inédit.
1/ Quel déclencheur ? « Un ras le bol général »
Il est midi ce mardi 2 avril, au pied de l’incinérateur de Gerland, port Edouard Herriot. Une vingtaine d’éboueurs et chauffeurs de la collecte des déchets montent la garde. Pendant une semaine, ils ont bloqué la principale usine à brûler les ordures ménagères.
Entre deux bouchées de sandwich merguez, ils racontent leur mouvement initié il y a deux semaines. Certains parlent en leur nom propre, d’autres au nom du « collectif des éboueurs et chauffeurs ». Personne ne veut apparaître à visage découvert.
Tous évoquent un « ras le bol général ». Ce qui revient le plus est la fin du « fini-parti » en octobre 2017, principe qui permettait aux éboueurs et chauffeurs de rentrer chez eux une fois leur tournée terminée. Les conséquences sur leur « pouvoir d’achat » ont été nettes.
Mickaël, dix ans d’ancienneté, témoigne :
« J’ai deux enfants. Désormais, je ne peux plus aller les chercher à l’école. Il faut que je paye une nounou et la cantine. Ça me fait deux cents euros de moins sur un salaire de 1500 euros ».
Désormais, ils doivent travailler entre 5h45 le matin et 12h21.
« Les tournées ont été réorganisées et des rues rajoutées, précise un chauffeur. C’est plus de travail pour toujours le même revenu, qui n’a pas augmenté depuis dix ans ».
Avec la fin du « fini-parti », les éboueurs ont constaté une forme de « flicage », avec la mise en place d’un système de tracking qui permet de suivre les déplacements des camions poubelles. Sébastien est arrivé trois ans avant l’apparition de ce « traceur » :
« Si on ne passe pas dans la bonne rue, dans le bon sens et qu’on ne fait pas 100% des rues de la sorte, on peut être sûr que les chefs vont nous emmerder, à peine rentrés au dépôt. Alors que ça peut être pour de bonnes raisons qu’on a modifié notre tournée, à cause de travaux notamment. »
C’est l’addition de cette « perte de pouvoir d’achat » et cette « pression » supplémentaire qui aurait fait « déborder le vase ».
Ali, éboueur depuis trois ans, poursuit :
« Quoiqu’il arrive, on est les seuls sur le terrain. On ramasse des poubelles. On ne travaille pas dans une centrale nucléaire ! Qu’ils nous laissent tranquilles ».
2/ Quelles revendications ? « Plus de pouvoir d’achat »
Pour les éboueurs de la Métropole, les principales revendications portent sur le pouvoir d’achat. C’est l’augmentation de 200 euros mensuel par agent qui est martelée.
Ali opère un calcul très rapide pour « couvrir la fin du fini-parti » :
« Avec cette augmentation, je couvre les 160 à 210 euros que je perds chaque mois en cantine et autres pour mes trois enfants ».
Au total, comme le notait le syndicat FO dans un communiqué de presse, c’est presque 300 euros d’augmentation qui étaient demandés à l’origine du conflit, avec le maintien de la prime d’intéressement de février au niveau actuel.
Sur les conditions de travail, les éboueurs rencontrés rejettent massivement la mise en place évoquée d’un mono-ripeur. Mais n’en font guère un motif de lutte. Ils ne se font pas d’illusion. Ils savent qu’ils ne pourront pas revenir sur la fin du « fini-parti » et ne croient guère à la création de « groupes de travail » sur le sujet, même s’ils se disent « épuisés ».
« On brasse dix tonnes par jour en descendant entre 400 et 500 fois du marche pied ».
Sébastien croit davantage dans les effets d’un mouvement de grève sur la direction de la propreté pour qu’ »elle arrête de [les] prendre « pour des bébés ».
« On montre qu’on a besoin de personne pour déclencher une grève et s’organiser. Il faut qu’ils arrivent à nous considérer, même si on et le dernier maillon de la chaîne. Ils ont le vice, mais on est le tourne vis ! »
3/ Public ou privé ? Les salariés du privé rejoignent les éboueurs de la Métropole
Le 2 avril, avec l’entrée en grève des salariés de l’entreprise Pizzorno chargée de la collecte de Lyon (8e, 6e et 3e arrondissement), Vaulx-en-Velin et Villeurbanne, le mouvement des éboueurs lyonnais prend une autre tournure.
Les agents grévistes que nous avons rencontrés s’en sont évidemment félicités. Jusque là, la collecte des déchets étaient quasiment à l’arrêt dans 55 communes sur les 59 que compte l’agglomération lyonnaise.
« C’est désormais l’image de la ville centre qui est en jeu. Ça va mettre encore plus la pression sur la direction. »
Avec une grève qui touche la principale entreprise privée chargée de la collecte, la pression sur l’exécutif de la Métropole s’accroit. Mais c’est surtout le blocage des incinérateurs qui a accentué cette pression car ses effets se faisait également sentir sur le centre de l’agglomération.
Les tournées des entreprises privées en effet étaient très perturbées puisque les chauffeurs ne pouvaient plus vider leur camion. Pizzorno ainsi que Suez et Nicollin (les deux autres entreprises en charge de six arrondissements de Lyon) ont dû trouver des solutions de stockage temporaire et ont commencé à laisser des poubelles dans la rue.
Du côté des salariés de Pizzorno, en grève depuis le 2 avril, c’est aussi la question du pouvoir d’achat qui domine. Avec en tête des 14 revendications une augmentation de salaire de 300 euros, la mise en place d’un 14e mois de salaire versé en juin et une prime de risque pour les ripeurs (lire le détail du préavis de grève déposé par le syndicat solidaires).
4/ Comment se déroule la grève ? Une semaine de blocage des incinérateurs et des dépôts
Le centre névralgique de ce mouvement s’est situé pendant une semaine au niveau des incinérateurs.
De mémoire d’éboueurs, c’est la première fois que les deux usines d’incinération de Lyon-Gerland et Rillieux-la-Pape ont entièrement été mis à l’arrêt.
C’est évidemment la conséquence d’un blocage des deux sites par les agents grévistes entamé le lundi 25 mars. Il s’est terminé le soir du lundi 1er avril pour Rillieux et mardi après-midi pour Gerland (lire plus loin).
Les grévistes ont interdit l’accès aux camions, les empêchant de vider le contenu de leur benne. Les camions ne pouvant pas vider les détritus, ils pouvaient difficilement effectuer leur tournée.
Les grévistes ont concentré leurs forces sur les incinérateurs mais les dépôts étaient également bloqués jusqu’au mercredi 3 avril.
Du côté de Pizzorno, le mouvement débute et se concentre également sur le piquet de grève de leur dépôt de Vénissieux. Dès le premier jour, un huissier a été dépêché sur place pour constater d’éventuelles entraves.
5/ Quels rapports entre éboueurs et syndicats ? Les « gilets oranges » ou la défiance
Chez Pizzorno, le préavis de grève a été déposé par le syndicat Solidaires (1ère organisation syndicale) qui affiche ses couleurs sur le piquet de grève.
Il n’en est pas de même à l’incinérateur de Gerland bloqué par les éboueurs de la Métropole. Aucun drapeau ou autocollant de syndicats. Ce qui ne veut pas dire que les syndicats soient absents du mouvement. Des délégués viennent discuter. Certains syndiqués ou représentants du personnel participent même au blocage. Mais ils ne s’affichent pas. Ici, on ne parle que du « collectif des éboueurs et des chauffeurs de la collecte ».
C’est le symptôme d’une défiance vis-à-vis des syndicats. Comme on a pu la retrouver chez un grand nombre de « gilets jaunes ». D’où le clin d’oeil des éboueurs qui se font parfois appeler « gilets oranges » (de la couleur de leur tenue).
La mise en avant du « pouvoir d’achat » et l’absence de représentants participent également de cette analogie.
Il suffit de tendre le micro pour que les phrases contre les syndicats fusent. Exemple :
« On en avait ras le bol. Mais les syndicats n’auraient rien fait. C’est pour ça qu’on est parti en grève sans eux ».
La référence aux 17 jours de grève de 2012 revient souvent chez les plus anciens, comme chez ce chauffeur qui affiche 20 ans de boutique.
« En 2012, on a fait 17 jours de grève pour rien et, en plus, on a perdu le fini-parti. On a perdu des jours de grève, c’est tout. A la fin, chaque syndicat essaye toujours de tirer la couverture à lui ».
Mais le rejet des syndicats n’est pas total. La plupart des personnes interrogées voudraient plutôt reprendre le contrôle sur d’éventuelles nouvelles négociations, avec, par exemple, un vote des grévistes.
Cette grève sans l’encadrement des syndicats est inédite au Grand Lyon. En 2012, la grève contre « la privatisation de la collecte à Lyon et Villeurbanne » avait été menée du début à la fin par une intersyndicale forte de huit organisations.
Sept ans plus tard, en 2019, une petite intersyndicale CGT, Unsa, Unicat et SUD n’a tenu que quelques jours. Et encore, elle ne représentait pas le collectif des éboueurs.
En dehors de l’Unsa et la CGT qui communiquent encore ensemble, les autres syndicats la jouent solo.
- La CFTC et FO ont déposé un préavis de grève qui couvre les éboueurs mais ils ne ne sont pas au coeur des négociations.
- FO, dans un communiqué, attaque le président de la Métropole de Lyon vu comme un « humaniste, briseur de grève ».
Les deux principales organisations syndicales de la collectivité, l’Unsa et la CGT, se positionnent en syndicats qui « poursuivent le dialogue avec l’exécutif ». Dans un communiqué du 2 avril, elles considèrent favorablement l’action de David Kimelfeld :
« Jamais aucun Président n’avait, jusqu’à présent, accepté de rencontrer les agents sur leur lieu de travail lors d’un conflit ».
L’Unsa et la CGT estiment avoir obtenu « de nouvelles avancées (…) qui vont dans le bon sens, même si c’est moins qu’espéré, après 7 ans de blocage du pouvoir d’achat. Le personnel, depuis la création de la Métropole a été trop souvent une variable d’ajustement, par souci d’économies ».
Contacté par Rue89Lyon, le secrétaire de l’Unsa Métropole (première organisation syndicale), José Rodriguez dit « soutenir le mouvement » car les « revendications sont légitimes ». Mais il fixe une limite :
« On aurait pu ne pas négocier. Malgré toute la défiance qu’ont certains grévistes envers les organisations syndicales, on a tenu à négocier avec l’administration qui ne voulait pas de négociations avec le collectif. C’est notre devoir et notre obligation ».
6/ Pourquoi les négociations sont-elles arrêtées ? Des propositions particulières dans une enveloppe globale
Le 27 mars, à la suite d’un premier round de négociation globale, la Métropole de Lyon a annoncé dans un communiqué une enveloppe de 5,4 millions d’euros pour revaloriser les rémunérations de l’ensemble des agents de la Métropole :
– 1,4 millions d’euros sur le volet mutuelle-santé pour permettre aux agents d’accéder à une meilleure couverture santé.
– 4 millions d’euros sur le volet du régime indemnitaire afin de renforcer l’équité entre les différentes filières et de répondre notamment à la demande plus spécifique des agents chargés de la collecte.
Pour les éboueurs, la Métropole communique sur une augmentation de la rémunération comprise entre 82 euros et 159 euros bruts mensuels en fonction de la situation de chaque agent de la collecte, selon qu’il s’agisse d’un ancien agent de la collecte (avant la création de la Métropole) ou d’un nouvel entrant. La collectivité précise que cela ne concerne pas la mutuelle.
Parce qu’il s’agit de négociations globales qui concernent l’ensemble les 9 200 agents, l’exécutif de la Métropole ne veut pas aller plus loin. Le président de la Métropole campe donc sur ses positions. Tout comme les grévistes qui revendiquent toujours une augmentation de 200 euros par mois.
Ce mardi 2 avril, à l’incinérateur de Gerland, malgré l’explication de texte menée sur le terrain par David Kimelfeld, ils n’ont pas la même lecture de ces augmentations avancées. Chacun y allant de son calcul. Par exemple :
« Au mieux, c’est 29 euros pour les anciens. Le reste, c’est la part mutuelle qui augmente. »
A la Métropole de Lyon, on réaffirme qu’il s’agira bien d’une augmentation de la rémunération comprise entre 82 euros et 159 euros brut. Ce qui fera pour la majorité des éboueurs et des chauffeurs « entre 110 et 120 euros ».
7/ Quelle sortie du mouvement ? La judiciarisation de la grève
A partir du lundi 25 mars, pendant une semaine, les deux usines d’incinération de Gerland et Rillieux ont été bloquées. Les dépôts de Lyon et Villeurbanne en partie également jusqu’à ce mercredi 3 avril.
Malgré les propositions de l’exécutif de la Métropole, la grève reste suivie. Lundi 1er avril, la Métropole annonçait 62% et mercredi 58% de grévistes. Des membres du collectif de grévistes parlent eux de « 90% grévistes ». Quant à José Rodriguez, il dit qu’en 25 ans de Grand Lyon, il n’a « jamais vu une telle mobilisation ».
Face aux blocages et ne pouvant pas compter sur un essoufflement rapide du mouvement, la Métropole a décidé de montrer les muscles, en saisissant le tribunal administratif et le tribunal de grande instance, afin de permettre le déblocage de l’accès aux usines d’incinération.
Par une ordonnance rendue le lundi 1er avril, le tribunal administratif de Lyon a fait évacuer l’entrée de l’incinérateur de Rillieux qui est désormais sous surveillance policière quasi continue depuis mardi.
Le tribunal de grand instance devait se prononcer le lundi 8 avril concernant l’incinérateur de Gerland. Mais les grévistes n’ont pas attendu cette décision et ont quitté les lieux, ce mercredi 3 avril dans l’après-midi.
Dans plusieurs communiqués successifs, David Kimelfeld justifiait ce choix de hausser le ton et annonçait même d’éventuelles réquisitions d’éboueurs. Notamment ce mercredi soir :
« Il n’est pas question pour nous d’aller au-delà de ces propositions. Les syndicats majoritaires (UNSA et CGT) au sein des agents de la collecte ont reconnu publiquement la qualité des mesures proposées. Si le mouvement devait durer, je n’hésiterais pas à recourir à des mesures de réquisition ».
8/ Comment évacuer les ordures qui s’accumulent ? Des collectes « de secours »
Dans les rues des communes les plus touchées par la grève (56 communes sur 59), les ordures s’accumulent.
Une semaine après le début du mouvement, la Métropole a fait procéder à des enlèvements d’ordures ménagères les 27,28 et 29 mars « sur des points ciblés, où la situation est la plus sensible ». Dixit un communiqué de la Métropole.
Mais ces collectes « de secours » n’ont pas pu reprendre lundi car les incinérateurs étaient bloqués. Elles ont pu reprendre mardi et, surtout, ce mercredi 3 avril à Saint-Priest, La Mulatière, Rillieux ou Vénissieux.
Ces enlèvements d’ordures « se font dans le strict respect du droit de grève au nom de la sécurité et de la salubrité publique », selon la Métropole.
La direction de la propreté a eu recours à des entreprises privées et à des intérimaires. Du coup, le syndicat FO accuse le président de la Métropole d’être un « briseur de grève ».
Ce n’est pas l’analyse du syndicat Unsa. Son secrétaire José Rodriguez n’a, pour l’instant, pas vu d’entrave au droit de grève.
« Quelques camions sortent des dépôts. Ils sont conduits par des intérimaires qui remplacent des agents en congés ou en arrêt maladie. La loi le permet. Le droit de grève est respecté. »
Il insiste également pour « saluer le comportement exemplaire des grévistes » :
« Aucun débordement n’a été signalé à ce jour, alors qu’on est à 15 jours de grève ».
Dans un communiqué envoyé mercredi soir, la Métropole annonce que le déblocage des dépôts a permis « la reprise partielle de la collecte pour le secteur Nord et Est du territoire ». Et d’ajouter :
« Les usines d’incinération reprendront une activité pleine et entière dans les jours qui viennent ».
La direction de Pizzorno a également mis en place une parade pour faire sortir ses camions et assurer un minimum de tournées. Les camions sont garés la nuit sur le parking du supermarché Carrefour voisin ou dans d’autres lieux, avant que les grévistes ne reprennent le blocage à 5h du matin. Au petit matin, ils sont conduits par des salariés qui viennent des établissements Pizzorno de Toulon et Valence. Jusque là rien d’illégal. Mais selon le représentant du syndicat Solidaires Rhône, Frédéric Leschiera, Pizzorno porte quand même atteinte au droit de grève :
« C’est légal de remplacer les salariés grévistes par du personnel d’autres établissements. Le problème est que ces salariés de Toulon et Valence sont remplacés pas des intérimaires. Et ça, c’est illégal. »
9/ Quelles dimensions politiques ? La discrétion de Gérard Collomb et le soutien des Républicains aux grévistes
Conséquence de ce conflit social, les maires des communes les plus touchées par la grève sont en première ligne pour répondre à leurs administrés qui ne savent pas nécessairement que la collecte des déchets est une compétence de la Métropole.
L’opposition à la Métropole l’a très bien compris et, une semaine après le début de la grève, a envoyé un communiqué :
« Les municipalités se trouvent démunies face à une situation dont elles n’assurent pas la compétence et pour lesquelles Elles ne peuvent agir librement ».
Les élus du parti Les Républicains invitaient chaque habitant à appuyer leurs actions « en demandant à la Métropole d’agir sans délai pour rétablir le service de collecte des ordures ménagères ».
Mais contrairement à la grève de 2012, le chef des Républicains (il s’agissait à l’époque de Philippe Cochet) n’a pas souhaité l’instauration d’un « service minimum de collecte ».
Dans le communiqué et dans un entretien à Lyon Capitale du chef actuel des LR du Rhône, pour le nouveau capitaine du parti de droite, Alexandre Vincendet, la cible reste évidemment David Kimelfeld :
« Cette grève est la conséquence de l’incapacité du président de la Métropole à gérer le personnel en charge de la collecte à cause d’un double discours. Il fait des promesses aux agents sur l’amélioration de leur situation financière et en même temps il s’est engagé dans la limitation des dépenses de fonctionnement. »
Nulle trace de demande d’un service minimum. Au contraire, on note l’insistance pour que David Kimelfeld et les éboueurs grévistes « se mettent autour de la table ».
Dans un contexte où le président de la Métropole a choisi le rapport de force, cela vaut soutien de l’opposition aux grévistes.
Idem du côté de Gérard Collomb que l’on n’a pas entendu sur le sujet alors qu’il avait choisi d’entrer dans le rapport de force lors de la grève de 2012 en ne cédant quasiment rien aux grévistes.
Le maire de Rillieux comme le maire de Lyon lorgnent sur la présidence de la Métropole en mars 2020. Ils sont certainement très contents des malheurs actuels de David Kimelfeld qui n’aurait pas, pour eux, la carrure pour faire face à ce genre d’événements.
10/ Quelle couverture médiatique ? Où est la presse natio ?
Quand les éboueurs de Marseille font la grève, tout le monde le sait. Pour Lyon, il en va autrement. Pendant deux semaines, la grève des agents de la Métropole a été passée sous silence par la majorité des médias nationaux.
Il a fallu que les salariés de Pizzorno rejoignent le mouvement et que le centre de la Métropole soit directement touché pour voir quelques papiers notamment Le Parisien, une dépêche AFP et un article sur le site d’Europe 1.
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