Comme d’habitude, la préfecture du Rhône ne fournit pas localement de chiffres alors que le ministère de l’Intérieur communique sur un nombre national de manifestants. Samedi soir à 19h, seul le chiffre des interpellations faisait l’objet d’une communication, en l’occurrence 8 personnes interpellées, essentiellement pour des jets de projectiles sur les forces de l’ordre.
Ce samedi 5 janvier, c’est une journée marathon qu’ont vécue certains « gilets jaunes ».
Un premier événement Facebook appelait à un rassemblement à 10h, à la gare des Brotteaux puis un second à 14h place Bellecour. Entre les deux rassemblements. un premier cortège a sillonné les rues du 6e arrondissements puis de la Presqu’île, entre Terreaux et Bellecour. Le matin, il n’y a pas eu d’incident mais les forces de l’ordre ont fait usage de grenades lacrymogènes pour empêcher un passage dans le Vieux Lyon.
Les « gilets jaunes » bloquent l’A7 à Confluence
L’après-midi, les rangs se sont considérablement grossis, en provenance de toute la grande région lyonnaise. On pouvait croiser des « gilets jaunes » de l’Ain, de Savoie, de Vienne et du Nord Isère.
Après un second départ pour la journée de la place Bellecour, la manifestation (toujours non déclarée) a rejoint directement les quais du Rhône, direction l’A7 qui a été envahie tranquillement avec pour principal slogan « Macron démission ».
Arrivée au niveau de la Confluence, la police a gazé les premiers manifestants qui tentaient de faire demi-tour, sur l’autre voie de l’autoroute, pour retourner en Presqu’île. Finalement bloqué à la Confluence, le cortège a été orienté vers Gerland, via le pont Pasteur.
Après de nouveaux tirs de grenades lacrymogènes au niveau de la Hall Tony Garnier, le cortège qui restait compact, a remonté le boulevard Yves Farges.
Une poignée manifestants ont tenté de mettre le feu à des cartons du Super U mais ils ont été stoppé dans leur tentative par d’autres « gilets jaunes ».
Toujours au même niveau, un autre groupe a tenté d’ériger une barricade avec des palettes du supermarché mais l’immense majorité des manifestants a poursuivi tranquillement son chemin en direction de la place Jean Macé.
16h30, la police siffle la fin de la manif
Peu après, au niveau du quartier général-Frère, la BAC a fait un usage intensif des grenades lacrymogènes puis a chargé. Ce qui a eu pour effet de disperser une partie du cortège.
Il était 16h30. A partir de cette heure, des groupes de « gilets jaunes » ont tenté de rejoindre la place Bellecour en passant par la Guillotière dont le pont avait été interdit par les CRS.
Jusqu’à 19h, la police a tenté de disperser tous ces groupes au moyen de tirs de grenades lacrymogènes, de charges voire en faisant usage de flashball. D’abord à la Guillotière puis, en Presqu’île, place Bellecour essentiellement. Le tout sous l’oeil de hélicoptère de la gendarmerie. A 19h, la préfecture du Rhône annonçait 8 interpellations. Samedi 29 décembre, 20 personnes avaient été interpellées.
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