Chaque année, les étudiants en journalisme de l’ISCPA doivent relever le challenge de couvrir de façon originale et sensible ce qui est une sorte de marronnier de la presse locale : la Fête des Lumières. Cette année, on suit le groupe qui s’est baptisé Eclairage et qui va donc tenter de retranscrire différents points de vue autour de cet événement qui s’étend de ce jeudi 6 décembre au dimanche 9 décembre. Rue89Lyon
J’ai rencontré cet homme incroyable grâce à un appel aux dons fait par l’association « Donner la main, don de soi« . Si vous vous promenez dans le centre-ville, vous avez sûrement dû passer devant lui sans nécessairement lui prêter attention. Pourtant, avec sa carrure de rugbyman et ses deux chiens, il ne passe pas inaperçu.
Je suis allée rencontrer Patrick pour discuter avec lui de la façon dont il vit la Fête des Lumières, un événement qui fait circuler dans le centre de la ville des milliers de visiteurs et de passants. Il m’a expliqué que le 8 décembre est une date très importante :
« Chaque année, j’attends trois choses : le 14 juillet, la Fête des Lumières et le marché de Noël. »
« La Fête des Lumières est un moment merveilleux dans l’année, c’est incroyable à voir », vante-t-il. Il devient captivant quand il commence à raconter ces soirées où Lyon est illuminé. A travers son récit, il donnerait envie à n’importe qui de vivre l’événement.
« C’est beau, il y a des lumières partout, c’est vraiment magique. Toute la ville est décorée, il y a plein de monde, c’est exceptionnel à voir ».
Une récolte de pièces plus importante
Quand Patrick la décrit, ses yeux pétillent. Finalement, il ne « va pas » à la Fête des Lumières tous les ans, il est en plein dedans. En compagnie de ses chiens, il fait toutefois son tour, il va découvrir les décorations le premier soir « car c’est en semaine et il n’y a pas encore trop de monde ».
Les trois jours suivants, il ne profite pas du spectacle mais sait qu’avec la foule circulant dans les rues, il va pouvoir récolter plus d’argent.
Alors Patrick s’installe comme d’habitude rue Victor-Hugo et attend que des âmes charitables lui sourient, viennent lui parler, lui donner quelques pièces. Il a le sentiment que cela vient surtout de la part des touristes. Il lui arrive aussi de retrouver des habitués.
Pourquoi je me rends à la Fête des Lumières alors que je la déteste
Une connexion internet s’il n’est pas à la Fête des Lumières
Patrick appréhende le froid. Pour le confort de ses chiens ou pour sa sécurité, il doit rester au même endroit sans bouger et la sensation de froid se ressent plus encore que les autres soirs. C’est le seul point négatif que Patrick évoque auprès de nous.
Il me dit aimer profiter d’un spectacle « « fou, magnifique, pleins de couleurs et à couper le souffle ».
Pour lui il s’agit le temps d’une soirée d’ »oublier les galères de la rue ».
Les origines oubliées du 8 décembre à Lyon et de la Fête des Lumières
Il se souvient de la seule année où il n’a pas pu voir les illuminations : il s’est empressé de chercher un accès à internet pour voir ce qu’il avait manqué. Patrick ne voit que la magie de cet événement, il déclare toutefois se rendre compte « de tout l’aspect économique qu’il y a derrière ».
Pour comprendre ce qu’il vit durant ces 4 jours, je vais passer une soirée de la Fête des Lumières à ses côtés. Vous retrouvez mon reportage sur la page Facebook « Eclairage ».

Rue89Lyon est menacé ! Enquêter sur l’extrême droite, mettre notre nez dans les affaires de patrons peu scrupuleux, être une vigie des pouvoirs politiques… Depuis 14 ans, nous assurons toutes ces missions d’utilité publique pour la vie locale. Mais nos finances sont fragiles. Nous avons besoin de 30 000 euros au 16 avril pour continuer d’être ce contre-pouvoir local l’année prochaine.
En 2025, nous faisons face à trois menaces :
- Un procès-bâillon : nous allons passer au tribunal face à Jean-Michel Aulas, ex-patron de l’OL qui nous attaque en diffamation.
- Des réseaux sociaux hostiles : Facebook, X, mais aussi Google, ces plateformes invisibilisent de plus en plus les médias indépendants en ligne.
- La montée de l’extrême droite : notre travail d’enquête sur le sujet nous expose et demande des moyens. Face à Vincent Bolloré ou Pierre-Edouard Stérin qui rachètent des médias pour pousser leur idéologie mortifère, notre média indépendant est un espace de résistance.
Pour toutes ces raisons, nous avons besoin de votre soutien : abonnez-vous ou faites un don à Rue89Lyon !
Chargement des commentaires…