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Lyon : Beaujolais nouveau, à boire cette semaine… ou à laisser vieillir

C’est la tradition, elle est immuable à Lyon et désormais bien au-delà, des rues du Japon à celles de Paris, en passant par les bars new-yorkais. Ce qui passait pour un folklore un peu ringard est une occasion désormais de sortir dans des spots branchés (ou pas), de revoir son opinion concernant les vins primeurs. C’est le Beaujolais nouveau, la fête des glouglous -qui goûtent, paraît-il, en 2018. Surtout en version nature.

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Vignoble autour de Lentigné

Beaujolais nouveau. Crédit : B. Poussardin/Confessions d'un naturiste.
Merci à Benjamin Poussardin (blog « Pourvu qu’il y ait l’ivresse« ) pour cette photo. A noter, son joli spot la Bellecave se trouve dans le 6è arrondissement.

On vous en a souvent parlé sur Rue89Lyon, et on ne manque pas une occasion de le rappeler, c’est que quoi que nous buvions, songeons à ce qu’il y a dedans. On vante chaque année à l’occasion d’un festival du vin naturel les vertus des bonnes quilles, faites proprement, pour l’environnement et la santé des amateurs. Après cinq éditions lyonnaises de « Sous les pavés la vigne » et un public toujours plus nombreux au rendez-vous, on peut dire que le propos commence à infuser -auprès des professionnels de la restauration notamment.

Même le quotidien Le Progrès, qui colle habituellement à une vision très conventionnelle de la gastronomie et des événements, s’est fendu d’un article plutôt enthousiaste concernant ces vins dits naturels (voir photo de l’article ci-après).

"Si c'est dans le Progrès, c'est que c'est vrai", dit l'adage.
« Si c’est dans le Progrès, c’est que c’est vrai », dit l’adage.

Sur le service public, la télé a récemment édité un docu sur ces vins dits naturels ; car il n’existe toujours pas de cadre ni de règlementation (retrouvez aussi cette question très politique dans cet article). L’approche éditoriale a été celle du néophyte, permettant d’une certaine façon de ne pas effrayer les derniers réfractaires. Occasion de (re)voir notamment une initiative qui s’était déroulée à Paris il y a quelques temps, soit la dégustation de… pesticides. Bon app’, en effet.

Le Beaujo nouveau puis daté

Il y a quelques temps déjà, le caviste et blogueur Benjamin Poussardin nous racontait la façon dont il avait vécu cette traditionnelle soirée du Beaujonouvo :

« A en croire certains, il s’agirait d’une Bonne Action Annuelle. Mais une fois leur ballon sifflé, nombreux sont ceux qui ont réclamé un verre de « vrai vin ». »

Et pourquoi pas le goûter mais aussi le garder, pour ne plus boire le coup en primeur ? Le vigneron David Large, aussi à l’aise avec la plume qu’avec la vigne, a publié à l’occasion de la célébration des primeurs 2018 un petit texte pour se détendre vis-à-vis du concept du Beaujo nouveau.

A la question (auto-posée) « si je bois la bouteille dans 3 mois, je risque quoi ? », il répond :

« Rien. Tu peux le boire dans 10 ans même. C’est pas du yaourt. On n’est pas dans Black Mirror… Putain mais c’est quoi ces questions ? »

Toutes les bonnes adresses, caves, bars et restos, qui dédient toute la place qu’ils méritent sur leurs cartes à ces vignerons soucieux de ce qu’ils nous donnent à boire, sont de la partie. Voici un (tout) petit échantillon de ce qui se passera cette semaine à #Lyon.

A vos gamays, prêts, partez -avec modération, cela va sans dire.

 


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Lolita Sène, blogueuse devenue vigneronne. Elle sera présente au salon "Sous les pavés la vigne" édition 5, à Lyon. DR
Mathieu Rostaing. ©AnneBouillot

Photo : AnneBouillot

Petite photo WTF diffusée par le vigneron David Large, atterré.
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