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Retour de Gérard Collomb : la guerre est déclarée au sein de La République en Marche du Rhône

Ce week-end, une lettre ouverte produite par les animateurs de comités locaux de la République en Marche (LREM) a été envoyée à leur chef Christophe Castaner. Dix jours après le retour de Gérard Collomb, c’est le rôle de Caroline Collomb, son épouse et référente départementale du mouvement, qui est mis en cause. Ouvertement, cette fois-ci.

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Gérard et Caroline Collomb, à la sortie de leur bureau de vote, dimanche 23 mars à Lyon. Crédit : Rue89Lyon

Tout (ou presque) est désormais sur la place publique. Au printemps dernier, un premier courrier avait été envoyé à Christophe Castaner, le délégué général du parti, pour l’alerter sur les dysfonctionnements de la Fédération LREM du Rhône. Il était signé par dix des douze députés marcheurs et n’a pas été rendu public.
Ce n’est que plusieurs semaines plus tard que la missive a fuité. Elle attirait l’attention du chef national sur les dérives autoritaires de la cheffe départementale, en l’occurrence Caroline Collomb, référente du Rhône, soupçonnée de faire rouler LREM Rhône uniquement pour son profit et celui de son mari, Gérard Collomb.
Ce week-end, il ne s’agit plus de fuites mais d’une lettre ouverte envoyée au même Christophe Castaner. Elle a été transmise à la presse dimanche soir. Signée par 18 animateurs de comités locaux et de conseillers d’arrondissements ou municipaux de la Métropole de Lyon, elle réitère les griefs des députés.
« Notre mouvement est en danger au sein de la Métropole lyonnaise », lit-on après une longue introduction qui réaffirme le soutien inconditionnel de ces marcheurs à l’action du gouvernement. Extraits :

  • « Sur nos territoires, nos comités souhaitent d’abord un fonctionnement plus démocratique et la création d’instances départementales transparentes. A Lyon, certains comités parmi les plus actifs, avec le plus grand nombre d’adhérents, et qui faisaient preuve d’indépendance, ont été écartés en faveur de comités « dociles », parfois créés de toutes pièces ».
  • « Les relations avec les élu(e)s locaux qui voulaient travailler avec les marcheurs et marcheuses ont été rendues difficiles, voire interdites ».
  • « Il n’y a ni local, ni outils de communication transversale entre les comités, ce qui contribue à l’isolement de chacun sur son territoire ».
  • « Nous craignons que LaRem soit « gouvernée » à Lyon par une personne qui n’incarne pas le projet d’Emmanuel Macron, mais qui privilégie son ambition personnelle. Le soutien de la première heure à la création d’En Marche ne peut en aucun cas donner à certains un blanc- seing pour mettre Lyon en coupe réglée, selon leurs envies et leurs ambitions, loin des valeurs portées par LaRem ».

« La démission de Gérard Collomb a accéléré notre décision »

Emmanuel Buisson-Fenet est co-animateur du comité République En Marche, du 1er arrondissement de Lyon. Un des sept comités du 1er et 4e arrondissements. Il fait partie des premiers signataires de la lettre. C’est lui qui fait office de porte-parole.
Après 20 ans de PS, ce professeur a rejoint la République en Marche au début de l’aventure macronienne. Contacté par Rue89Lyon, il annonce qu’« il ne veut pas s’en prendre aux personnes mais aux fonctions » et qu’il veut « sauver le mouvement ». Il précise :

« Je faisais partie des gens qui ont défendu Caroline Collomb lorsqu’elle a été nommée par le national ».

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