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La Marche pour le climat et ses suites : une rentrée branchée « environnement » à Lyon

Avec le retour de Gérard Collomb, c’est l’autre grande nouveauté de la rentrée à Lyon : l’heure des mobilisations écolo façon mouvement social.

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La tête de la Marche pour le climat à Lyon le 8 septembre. ©LB/Rue89Lyon

A la suite du succès de la Marche pour le climat le 8 septembre dernier, les appels à se mobiliser sur des thématiques environnementales se multiplient.
Dans la foulée de cette première manif climat réussie, deux autres rendez-vous doivent marquer les esprits. A la manœuvre, on retrouve toujours les principaux activistes du mouvement associatif branché écologie.

Happening contre la pollution à « Run In Lyon »

Ce dimanche 7 octobre, un collectif formé notamment des associations Albernatiba et Greenpeace appellent tous les participant du « Run In Lyon », la course aux 29 000 participants, à se joindre également à un happening qui a pour but de dénoncer la pollution de l’air.
L’action intitulée « Respire BTM », pour « Balance ton masque » consiste à venir courir avec un masque et à l’enlever à des moments précis du parcours, pour le « photo call ».
Pour Sylvine Bouffaron, porte-parole d’Alternatiba Rhône, il s’agit surtout de « rendre visible l’invisible ». Une première :

« On a jamais travaillé à cette échelle-là pour dénoncer la pollution de l’air. Le collectif est régional et l’action vise à toucher plusieurs milliers de personnes. On cible un public de sportifs pour redire, qu’à cause de la pollution, il y a six mois d’espérance de vie en moins pour les Lyonnais et que les sportifs inhalent 4 à 10 fois plus de polluants. »

Ça, c’est pour le happening, comme savent généralement les préparer ces militants écolos. Cette action se fera avant la « Convergence vélo » organisée par les associations de cyclistes et à laquelle doit participer le président de la Métropole de Lyon, David Kimelfeld.
Encore un rendez-vous pour faire passer des messages.

Après la Marche pour le climat, une nouvelle manif écolo

Pour continuer à faire pression sur les « décideurs politiques et économiques », les organisateurs de la Marche pour le climat (notamment Greenpeace et Alternatiba mais aussi Attac ou des individus comme le vidéaste Vincent Verzat) ont ajouté une nouvelle date au calendrier afin que « la mobilisation populaire ne retombe pas ».
Le Samedi 13 octobre, c’est une journée intitulée « Plus qu’une Marche pour le climat #IlEstEncoreTemps ».
Cette fois-ci, l’Hôtel de la Métropole sera « assiégé », au terme d’une manif « non-violente » et « no-logo » qui reliera la place des Terreaux à la rue du Lac dans le 3e arrondissement (départ à 15h).
L’appel est national et les mots d’ordre sont larges : « lutter contre le dérèglement climatique et la préservation de la biodiversité ».
Localement, ce sont les plans Climat et Oxygène qui sont dans le viseur. Le Plan climat air énergie territorial 2020-2030 (PCAET – qui vise à réduire les gaz à effet de serre) est en cours d’élaboration.
Même si l’actuel président de la Métropole a annoncé une « concertation citoyenne » lors d’une rencontre avec les organisations de la Marche pour le climat, ces mêmes orgas entendent maintenir la pression, comme l’explique Louison Charmoillaux, de Greenpeace :

« On veut que s’instaure un vrai dialogue entre la collectivité et les citoyens. Il faut également que ce plan ait des objectifs ambitieux en terme de réduction de CO2 et prenne en compte la préservation de la biodiversité ».

Avec la Métropole de Lyon, le principal point de désaccord porte sur le Plan oxygène qui vise à réduire le niveau de pollution. Les associations écologistes le juge « très insuffisant au regard des niveaux de pollution atmosphérique constatés ».
A l’image d’Europe Ecologie Les Verts (EELV) dont les élus ont récemment quitté le comité de pilotage de ce plan, les organisateurs de la Marche dénoncent un Plan qui « n’est pas à la hauteur des enjeux de l’urgence climatique » et pointent plusieurs difficultés concernant la mise en place de la Zone à faible émission (voir encadré) :

  • La date réelle de mise en œuvre, janvier 2019, a été reculée à janvier 2020.
  • Les véhicules utilitaires et les poids lourds classés Crit’Air 3 continuent à être autorisés à circuler.
  • Les véhicules personnels de plus de 20 ans, soit à peine 7% du parc, ne sont pas interdits

Après avoir fait voter un vœu sur « désinvestissement des énergies fossile » et annoncé baisser à 70 km la vitesse sur le périphérique, le président de la Métropole s’engagera-t-il davantage sur la lutte contre la pollution ?
Lui qui a été impressionné par le monde dans les rues de Lyon lors de la manif du 8 septembre dernier, scrutera de près cette nouvelle tentative de mobilisation.

Un effet Hulot mais pas seulement

A entendre les militants écolo de vieilles dates, il y aura un avant et un après 8 septembre 2018.

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