L’analyse de 117 ans de données météorologiques du Centre Européen pour les Prévisions Météorologiques à Moyen Terme met en évidence une tendance nette : les températures ont augmenté à Lyon. Spécialement depuis le début du siècle mais pas seulement.
Des températures qui augmentent depuis la fin des années 1980
Au 20e siècle la température annuelle moyenne à Lyon s’est établie à 10,4 degrés. Depuis l’an 2000, la température moyenne annuelle à Lyon (et Saint-Étienne, voir par ailleurs) s’élève à 11,5 degrés. +1,1° en moyenne annuelle sur les seules 17 dernières années.

En observant plus précisément le graphique, on remarque que cette hausse des températures est antérieure. Depuis 1988, la température moyenne annuelle à Lyon n’est jamais tombée en-dessous de celle du 20e siècle.
Mais l’accélération est flagrante depuis le début du siècle et spécialement ces toutes dernières années. Ainsi, les années les plus chaudes à Lyon depuis 1900 furent 1920, 2003, 2011, 2014 et 2015.
Quatre fois plus de jours de canicule à Lyon
Autre indicateur parlant : le nombre de journées chaudes. Il s’agit de journées où la température moyenne est supérieure à 24°. Autrement dit, les jours de canicule. Au cours du 20e siècle, Lyon a connu en moyenne 3,6 jours de canicule par an. Depuis 2000, ce chiffre a grimpé à 11,5 jours de canicule en moyenne par an.

Parallèlement, les jours de grand froid ont eux diminué. L’analyse des jours de gel, ceux durant lesquels la température moyenne est restée en-dessous de -1°C, montre une diminution de l’ordre de 30% sur la période récente par rapport au siècle dernier.
Lyon a connu en moyenne 17,5 jours de gel par an au 20e siècle. Entre 2000 et 2017, la ville n’a connu en moyenne que 12,7 jours de gel.

Lyon dans le haut du panier européen des villes qui se réchauffent
Le réseau européen de data journalisme a analysé les températures de 558 villes européennes, de la Finlande au Portugal. Avec une augmentation moyenne de +1,1°C de 2000 à 2017, la température à Lyon a augmenté au même rythme que les autres. Lyon est ainsi au 232e rang sur 558.
Si l’on compare l’évolution des températures à Lyon par rapport aux 57 autres villes européennes de plus de 500 000 habitants analysées dans cette étude, Lyon est au 22e rang sur 58. La ville de Malaga en Espagne domine le classement et a connu une augmentation de sa température annuelle moyenne de +1,5°C depuis 2000.
Lyon reste toutefois la grande ville de France où les températures ont le plus augmenté. Paris, Strasbourg ou Marseille, premières grandes villes dans le classement derrière Lyon, ont connu une augmentation moyenne de +1°C.
En élargissant la comparaison à l’ensemble des villes françaises analysées dans cette étude (au nombre de 64), Lyon n’est pas la ville qui s’est le plus réchauffée. Celle qui a subi la plus importante augmentation de température est Avignon, où la température depuis 2000 est supérieure de 1,2°C à la moyenne du 20e siècle. Brest est celle qui a connu la plus faible augmentation (+0,3°C).
Lyon, plus forte augmentation de Rhône-Alpes
Dans la région Rhône-Alpes, l’étude a analysé les données de quelques grandes villes comme Annecy, Grenoble ou Valence. Lyon est la ville qui a connu la plus forte hausse qu’elle partage avec Valence (Drôme). Grenoble (Isère) a subi une hausse moins élevée (0,9%).

Autour de Lyon, la hausse des températures sur ces quinze dernières années avoisine +1°C. C’est le cas à Roanne (Loire) avec (+1°C), Chalon-sur-Saône (+1,1%), Dijon (+1°C) ou Clermont-Ferrand (+1°C).


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