Samedi 15 septembre, en haut de la Bastille de Grenoble une liste a été présentée avec des membres de la société civile voulant « s’engager pour l’alternance ». Dans cette liste, des ingénieurs, des sportifs, des commerçants et… Alain Carignon lui-même.
Dans un entretien accordé aux Affiches de Grenoble et du Dauphiné, celui qui fût maire de Grenoble entre 1983 et 1995 a fait un deuxième pas vers les municipales de 2020 en présentant son projet, et surtout lui-même.
Alain Carignon a d’abord dressé le portrait du candidat idéal :
« Un homme d’expérience et capable de courage ».
« J’ai quelques inconvénients »
Avec la modestie qui semble le caractériser, nul doute qu’Alain Carignon parlait de lui même, puisqu’il poursuit :
« Ce que j’apporte c’est mon savoir-faire. J’ai quelques inconvénients : l’âge, la condamnation… Mais aussi des avantages: l’expérience, le fait d’avoir fortement chuté et d’en avoir tiré les leçons ».
La chanson de la rédemption donc, pour celui qui fut mis en examen en 1994 pour « recel d’abus de biens sociaux » et de « complicité de corruption ».
29 mois de prison s’en suivirent jusqu’en 1998, date à laquelle il a retrouvé sa liberté.
Cette condamnation marqua un coup d’arrêt dans la carrière d’un jeune loup. À l’époque, il était ministre de la Communication dans le gouvernement d’Edouard Balladur. Aujourd’hui âgé de 69 ans, il voudrait montrer qu’il maîtrise encore les opérations de com’ -à défaut de maîtriser la réalité du terrain.

Rue89Lyon est menacé ! Enquêter sur l’extrême droite, mettre notre nez dans les affaires de patrons peu scrupuleux, être une vigie des pouvoirs politiques… Depuis 14 ans, nous assurons toutes ces missions d’utilité publique pour la vie locale. Mais nos finances sont fragiles. Nous avons besoin de 30 000 euros au 16 avril pour continuer d’être ce contre-pouvoir local l’année prochaine.
En 2025, nous faisons face à trois menaces :
- Un procès-bâillon : nous allons passer au tribunal face à Jean-Michel Aulas, ex-patron de l’OL qui nous attaque en diffamation.
- Des réseaux sociaux hostiles : Facebook, X, mais aussi Google, ces plateformes invisibilisent de plus en plus les médias indépendants en ligne.
- La montée de l’extrême droite : notre travail d’enquête sur le sujet nous expose et demande des moyens. Face à Vincent Bolloré ou Pierre-Edouard Stérin qui rachètent des médias pour pousser leur idéologie mortifère, notre média indépendant est un espace de résistance.
Pour toutes ces raisons, nous avons besoin de votre soutien : abonnez-vous ou faites un don à Rue89Lyon !
Chargement des commentaires…