Tout cela se prépare depuis de nombreux mois déjà.
Juste avant l’été, Gérard Collomb avait lancé une association, justement baptisée « Un temps d’avance », en vue de la campagne électorale et dans le but de passer en revue les troupes.
C’est aussi sa femme, Caroline Collomb, à qui le baron lyonnais avait confié la gestion politique des troupes censées être « en marche » (elle a été désignée référente départemental du mouvement de La République en Marche, avec les difficultés qu’on connaît par ici).
En effet, nombreux sont les membres de son entourage qui le voyaient parti et s’en sont réjouis un peu trop rapidement. Dans un courrier signé par plusieurs personnes du premier cercle, dont des députés élus sur le territoire de la Métropole, ils ont notamment protesté contre la gestion du mouvement par Caroline Collomb.
Gérard Collomb semble avoir décidé de siffler la fin de la partie en cette rentrée. Il dit ce mardi matin dans la presse :
« Je ne serai pas ministre de l’Intérieur jusqu’à l’avant-dernier jour. Je pense que les ministres qui veulent être candidats aux municipales de 2020 devraient pouvoir quitter le gouvernement après la bataille des européennes. »
L’ex-maire de Lyon, qui ne cache pas son plaisir de faire campagne, aura 73 ans en 2020. On peut imaginer qu’il tentera de prendre la présidence de la Métropole de Lyon, pour laquelle les habitants de l’agglo de Lyon devront voter directement pour la première fois. Reste à savoir à qui il souhaiterait, en cas de victoire, confier les clefs de la mairie de Lyon.

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