Le bassin Lyon Nord-Isère est touché par un troisième pic de pollution atmosphérique à l’ozone de la saison d’été 2018. Le premier datait de fin juin et avait duré trois jours, le deuxième est tombé le week-end du 14 juillet.
Ce mercredi, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes annonce une qualité de l’air dégradé dans la région lyonnaise :
« Mercredi 25, le temps restera chaud et largement ensoleillé. Le vent passe au nord et devrait être favorable à l’import de masses d’air chargées en ozone provenant des régions voisines. Dans ces conditions, les teneurs en ozone resteront très élevées. La qualité de l’air restera médiocre à mauvaise, notamment sur le bassin lyonnais Nord Isère où une vigilance orange est activée.
Jeudi 26 et vendredi 27, pas d’amélioration, les teneurs en ozone restent fortes et plusieurs zones pourraient donc rester en vigilance pour pollution à l’ozone.»
Le seuil d’alerte de niveau 1 a été franchi (seuil de 180 μg/m3). Dans un communiqué, le préfet du Rhône annonce qu’un arrêté a été pris comme l’exige le franchissement de ce seuil. Parmi les mesures, « l’abaissement temporaire de la vitesse de 20km/h est instauré sur tous les axes routiers du département où la vitesse limite autorisée est normalement supérieure ou égale à 90 km/h ».
[Mise à jour du lundi 30 juillet] L’alerte pollution a été levée dimanche 29 juillet, à la suite d’un épisode orageux.
L’ozone, un polluant à la hausse
Lors de la présentation du bilan 2017 de la qualité de l’air en Auvergne-Rhône-Alpes, le 5 avril dernier, par ATMO, on apprenait que les concentrations des principaux polluants sont en baisse entre 2007 et 2017, notamment ceux pour lesquels une procédure précontentieuse européenne a été ouverte : – 34% pour les particules fines (PM10) entre 2007 et 2017 et – 24% pour le dioxyde d’azote sur la même période.
En revanche, toujours entre 2007 et 2017, la pollution à l’ozone a augmenté de 14%.
Comment se forme ce polluant des beaux jours ?
Surnommé le polluant des beaux jours, l’ozone (O3) se manifeste uniquement durant les périodes les plus clémentes de l’année, généralement à partir de la fin du mois de juin. Au contraire de la pollution aux particules fines, qui s’observe en hiver.
L’ozone est un polluant secondaire qui ne sort pas directement des pots d’échappements, comme nous l’expliquait Florence Troude, ingénieure modélisation à Air Rhône-Alpes (aujourd’hui Atmo Auvergne-Rhône-Alpes :
« Il se forme par une réaction chimique déclenchée par les rayons UV du soleil, à partir de polluants pré-existants dans l’air, appelés « précurseurs ». Ces derniers proviennent notamment du trafic routier, de certains procédés industriels et de l’usage de solvants comme dans la peinture ou la colle. »
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