Lyon la voulait-elle vraiment, cette « Cité de la Gastronomie » ? En tout cas, en 2019 ouvrira officiellement dans une partie de l’Hôtel-Dieu rénové au bord du Rhône la « Cité internationale de la Gastronomie ».
On voit le bout de la queue d’un vrai « serpent de mer » à Lyon.
On a eu l’idée avant tout le monde -mais personne n’en veut
Le projet a été long à voir le jour. Il a souvent été reproché à Gérard Collomb, alors maire de Lyon et président de la Métropole, alors socialiste, d’y aller à reculons. Après que le « repas des Français » a été inscrit au patrimoine de l’Unesco sous l’impulsion de la Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires, l’État lance en 2011 l’idée de créer une « Cité de la Gastronomie ».
À Lyon, on ne voit pas vraiment comment elle pourrait être… ailleurs qu’à Lyon.
La Ville et ses ambassadeurs expliquant au monde entier qu’elle est la « capitale mondiale de la gastronomie ». On se targue même dans la délégation lyonnaise d’en avoir eu l’idée dix ans avant tout le monde :
« Lyon avait déposé en 2001 au ministère de l’Agriculture un dossier proposant l’idée d’un carnet blanc de la gastronomie. Cela contenait en substance tout le projet et toutes les valeurs de la Cité de la gastronomie. Après ça (l’inscription du repas français au patrimoine mondial de l’Unesco, ndlr), il a bien fallu faire quelque chose de cette Mission, rattachée à l’Etat.
Au gouvernement, on a alors ressorti des cartons la proposition lyonnaise, et on s’est dit : ah oui, bonne idée, ils vont s’occuper d’un concours pour une Cité de la gastronomie », précisait un chef lyonnais à l’époque.
Mais Gérard Collomb semble y aller mollement, comme forcé et contraint par ce titre honorifique quasi auto-proclamé. Pas grand monde ne semble d’ailleurs croire dans cette idée de Cité de la Gastronomie.

Rue89Lyon est menacé ! Enquêter sur l’extrême droite, mettre notre nez dans les affaires de patrons peu scrupuleux, être une vigie des pouvoirs politiques… Depuis 14 ans, nous assurons toutes ces missions d’utilité publique pour la vie locale. Mais nos finances sont fragiles. Nous avons besoin de 30 000 euros au 16 avril pour continuer d’être ce contre-pouvoir local l’année prochaine.
En 2025, nous faisons face à trois menaces :
- Un procès-bâillon : nous allons passer au tribunal face à Jean-Michel Aulas, ex-patron de l’OL qui nous attaque en diffamation.
- Des réseaux sociaux hostiles : Facebook, X, mais aussi Google, ces plateformes invisibilisent de plus en plus les médias indépendants en ligne.
- La montée de l’extrême droite : notre travail d’enquête sur le sujet nous expose et demande des moyens. Face à Vincent Bolloré ou Pierre-Edouard Stérin qui rachètent des médias pour pousser leur idéologie mortifère, notre média indépendant est un espace de résistance.
Pour toutes ces raisons, nous avons besoin de votre soutien : abonnez-vous ou faites un don à Rue89Lyon !
Déjà abonné⋅e ?
Connectez-vous
Chargement des commentaires…