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Cité de la gastronomie : une ouverture en 2019 avec une ambition « au rabais » ?

La Métropole a entériné ce lundi le choix du prestataire qui gèrera la future Cité de la Gastronomie dans l’Hôtel Dieu en cours de rénovation, Magma Cultura, une entreprise espagnole. Comme dans le reste de ce grand bâtiment, la santé ou encore l’aspect recherche/nutrition, y est quasiment absente. Les élus de la majorité ont tenté de défendre un projet « ambitieux » face à une partie de l’opposition persuadée de voir naître un projet un peu fade, impossible à stopper désormais.

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Vue du Grand Hôtel-Dieu du côté de la rue Bellecordière ©Vincent Ramet

Lyon la voulait-elle vraiment, cette « Cité de la Gastronomie » ? En tout cas, en 2019 ouvrira officiellement dans une partie de l’Hôtel-Dieu rénové au bord du Rhône la « Cité internationale de la Gastronomie ».
On voit le bout de la queue d’un vrai « serpent de mer » à Lyon.

On a eu l’idée avant tout le monde -mais personne n’en veut

Le projet a été long à voir le jour. Il a souvent été reproché à Gérard Collomb, alors maire de Lyon et président de la Métropole, alors socialiste, d’y aller à reculons. Après que le « repas des Français » a été inscrit au patrimoine de l’Unesco sous l’impulsion de la Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires, l’État lance en 2011 l’idée de créer une « Cité de la Gastronomie ».
À Lyon, on ne voit pas vraiment comment elle pourrait être… ailleurs qu’à Lyon.
La Ville et ses ambassadeurs expliquant au monde entier qu’elle est la « capitale mondiale de la gastronomie ». On se targue même dans la délégation lyonnaise d’en avoir eu l’idée dix ans avant tout le monde :

« Lyon avait déposé en 2001 au ministère de l’Agriculture un dossier proposant l’idée d’un carnet blanc de la gastronomie. Cela contenait en substance tout le projet et toutes les valeurs de la Cité de la gastronomie. Après ça (l’inscription du repas français au patrimoine mondial de l’Unesco, ndlr), il a bien fallu faire quelque chose de cette Mission, rattachée à l’Etat.
Au gouvernement, on a alors ressorti des cartons la proposition lyonnaise, et on s’est dit : ah oui, bonne idée, ils vont s’occuper d’un concours pour une Cité de la gastronomie », précisait un chef lyonnais à l’époque.

Mais Gérard Collomb semble y aller mollement, comme forcé et contraint par ce titre honorifique quasi auto-proclamé. Pas grand monde ne semble d’ailleurs croire dans cette idée de Cité de la Gastronomie.

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