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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Baston, banderole raciste et sièges endommagés : quelques incidents pendant la finale de l’Europa League

En ville et dans le stade, la soirée semble avoir été relativement calme. Des incidents et des interpellations ont toutefois émaillé la soirée dans les rues de Lyon. Avec l’extrême droite radicale parfois en fond. L’Olympique Lyonnais a porté plainte pour des dégradations de son stade.

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Des supporters de l'Atletico Madrid place Bellecour pour la finale de l'Europa League le 16 mai 2018 à Lyon. Photo LB/Rue89Lyon

La journée et la soirée de mercredi étaient à risques. Avec la venue de supporters marseillais pesaient des craintes d’affrontements avec leurs rivaux lyonnais. Les ultras des deux clubs se détestent cordialement. Côté Lyonnais, la frange de supporters proche de l’extrême droite radicale s’était il y a peu encore fait tristement remarquer dans l’enceinte du Groupama Stadium.

Le club de l’Atletico Madrid comptant en plus dans ses rangs un mouvement néo-nazi dont certains éléments très violents, la tableau était flippant. Le préfet de région, Stéphane Bouillon, disait toutefois en début de semaine ne pas craindre que Lyon devienne l’espace d’un soir le point de rendez-vous de hooligans d’extrême droite européens.

Il n’excluait toutefois pas d’éventuels fights entre supporters. Au regard des quelques incidents mineurs de la soirée, les craintes étaient réelles. Mais les quelque 1250 hommes des forces de sécurité déployés dans les rues et autour du stade ont sans doute permis ce bilan positif. Les récentes arrestations dans le milieu hooligan lyonnais ont également pu jouer pour que la soirée reste calme.

Des supporters de l'Atletico Madrid place Bellecour pour la finale de l'Europa League le 16 mai 2018 à Lyon. Photo LB/Rue89Lyon
Des supporters de l’Atletico Madrid place Bellecour pour la finale de l’Europa League le 16 mai 2018 à Lyon. Photo LB/Rue89Lyon

Un groupe proche de l’extreme droite radicale arrêtée à Perrache

Toutefois, des affrontements ont eu lieu mercredi soir place des Terreaux à Lyon. Sans que l’on sache quels étaient les protagonistes. Trois interpellations ont eu lieu.

Plus précise en revanche est cette équipée appréhendée par la police du côté de Perrache en fin d’après-midi. Le journal Le Monde indique qu’elle était suivie depuis son départ dans le quartier du Vieux Lyon, « fief » de groupuscules d’extrême droite lyonnais.

Composée de 25 personnes soupçonnées d’appartenir « à la mouvance identitaire » selon le journal sans plus de précision, elle n’était pas en route pour faire du shopping. Certains portaient des protège-dents, un a été arrêté en possession d’un poing américain. Ils étaient par ailleurs munis de drapeaux du club de foot espagnol, pour mieux se fondre dans la foule des supporters rassemblés place Carnot.

Banderole raciste du côté des supporters espagnols

On annonçait également la présence de supporters madrilènes proches de l’extreme droite. Des membres du Frente Atletico, groupe issu des jeunesses franquistes, étaient bien présents. Comme en témoignait une grande banderole au nom de l’organisation dans le virage nord du Groupama Stadium.

Sans lien avéré avec ce dernier pour l’heure, on apprend ce vendredi que l’UEFA poursuit l’Atletico Madrid et ses supporters pour « comportement raciste ». L’enquête porte sur une banderole à caractère raciste déployée dans le stade.

Le Parc OL en avril 2016. Photo CC by Net Circlion via Flickr
Le Parc OL en avril 2016. Photo CC by Net Circlion via Flickr

L’OL porte plainte pour des sièges dégradés dans le virage des Marseillais

Au Groupama Stadium, le risque de dégradation était grand aussi. Depuis quelques jours et les provocations des présidents de l’OL et de l’OM, un chant en vogue à Marseille promettait de venir « tout casser » chez Jean-Michel Aulas.

Le stade va bien, il n’est pas à reconstruire. Le club de l’OL a toutefois indiqué avoir porté plainte pour des dégradations concernant 105 sièges, des arrachages de distributeurs de savon ou de papier et une caméra de surveillance cassée dans la virage sud, celui des Marseillais. Quatre personnes sont poursuivies pour des violences dans les tribunes du stade. Huit supporters marseillais ont été interpellés pour détention de fumigènes, dont un bon nombre a malgré tout été introduit dans le stade.


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Le Parc OL en avril 2016. Photo CC by Net Circlion via Flickr
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