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A Lyon, une petite manif étudiante « parquée » par les CRS

Ce mercredi, il n’y avait pas que la finale de l’Europa League. Répondant à un appel national, environ 400 étudiants ont marché de Jet d’eau – Mendès France jusqu’à la préfecture, « contre la loi ORE et contre la répression du mouvement étudiant », deux jours après l’annulation des partiels à Lyon 2. Une manifestation non déclarée, encadrée de très près par les forces de l’ordre .

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Les étudiants nassé durant la manifestation du mercredi 16 mai. ©SP/ Rue89Lyon

Avant l’arrivée des étudiants à « Jet d’Eau – Mendès France » les CRS commençaient déjà à se mettre en place.

« Ils ont rameuté près de 15 camions et un camion avec canon à eau. C’est n’importe quoi le nombre de policier présent», s’exclame Isabelle, étudiante en sociologie à Lyon 2.

En effet, une partie du dispositif policier prévu pour la finale de l’Europa league a été transféré vers cette manif étudiante.

Tout ne s’est passé pas comme prévu. La manifestation n’était pas autorisée. Mais d’après Aurianne, étudiante à Lyon 2, « un groupe d’étudiant a négocié avec les CRS pour pouvoir effectuer la manifestation. En contrepartie on devait respecter le dispositif imposé par eux ».

Les étudiants ont bloqué pendant un temps la voie de tram. Ce qui n’était pas du goût des CRS. Marie-Lou raconte :

« On commençait à avancer trop près d’eux, et on empêchait la circulation du tram. Du coup, ils nous ont parqué entre plusieurs cordons de CRS et ont braqué le camion à eau sur nous afin de nous dissuader d’avancer encore. »

Le cortège « nassé » de Jet d’eau jusqu’à la préfecture

La manifestation s’est déroulée sous très haute surveillance. De Jet d’eau jusqu’à Saxe Gambetta il était impossible pour les étudiants de sortir du cortège comme l’explique Mathilde:

« On ne pouvait pas partir du dispositif. On était encadré par les CRS comme des moutons, on avait l’impression d’être du « bétail ». Dès que l’on essayait de sortir ils nous repoussaient dans le cortège, de manière assez ferme parfois. Nous pouvions entrer dans le cortège mais pas en sortir. »

Une de ses camarades, Isabelle, poursuit :

« On était complètement nassés sur tout le long de la manifestation. C’était vraiment très spécial comme situation. Nous ne sommes pas très dangereux, donc je ne comprends pas qu’ils nous encadrent d’aussi près. On se croyait en club, toute sortie était définitive ! »

Aurianne, étudiante à Lyon 2:

« Le nombre de policiers qui nous encadraient était totalement exagéré et disproportionné. On était près de 400 étudiants, il y avait presque plus de policiers que de manifestants. »

Les camions ont suivi le cortège de très près avec le canon à eau qui fermait la marche.

Vers 16h, les manifestants sont arrivés à la préfecture, où ils ont rejoint « un rassemblement en soutien aux lycéens menacés d’expulsion ».

Mais la police les a bloqué jusqu’à 17h15 en faisant un cordon. Impossible de sortir. Mais il était toujours possible de rejoindre les manifestants. Après plus d’une heure d’attente, le cordon laisse partir au compte-gouttes les étudiants.

Il n’y a eu aucune interpellation.

Les étudiants sont bloqués par la police devant la préfecture lors de la manifestation du mercredi 16 mai. ©SP/Rue89Lyon

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La banderole de tête du défilé du 1er mai à Lyon. ©LB/Rue89Lyon

Photo : LB/Rue89Lyon

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