SUR MEDIAPART
Selon les comptes de campagne consultés par Mediapart, la société d’événementiel GL Events a effectué d’importantes ristournes en faveur de la campagne d’Emmanuel Macron. L’entreprise dirigée par Olivier Ginon, proche de Gérard Collomb et aujourd’hui très en cour à l’Élysée, argue d’un geste commercial habituel. Mais selon d’autres factures consultées par Mediapart, François Fillon n’a pas bénéficié de tels rabais.
Selon les informations issues de la consultation des comptes de campagne du vainqueur de l’élection présidentielle (voir boîte noire), la CNCCFP a relevé les promotions exceptionnelles, parfois « d’un pourcentage anormalement élevé », du champion de l’événementiel, qui a loué au candidat Macron plusieurs de ses salles dont il détient les concessions dans des grandes villes (Paris, Lyon ou encore Clermont-Ferrand).
La note de la CNCCFP vise une facture en particulier, ayant pour objet la location de matériel à l’occasion du meeting du 10 décembre 2016 à la porte de Versailles, qui a subitement été rabotée de plus de 9 000 euros pour passer de 39 490 euros à 29 663 euros. D’autres prestations ont aussi été sabrées à coup de –30 %, –50 %. Parfois même intégralement. C’est cadeau !
(…) De telles ristournes sont-elles pour autant si « habituelles », « normales » et « régulières » ? Un autre candidat n’a visiblement pas eu cette chance. Des factures de GL Events identifiées par Mediapart dans le compte de François Fillon montrent que le candidat de la droite n’a, lui, pas eu le droit à de telles remises quand il a loué des salles à Nice (Nice Acropolis) ou à Lyon (Eurexpo). Sollicité par Mediapart, l’Élysée n’a pas retourné nos demandes d’entretien sur la relation d’Emmanuel Macron avec celui qu’il a considéré comme son « ami » le 27 septembre dernier
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