Elle était programmée ce dimanche dans l’après-midi, sur un parcours que le préfet surveille particulièrement (traversant le quartier du Vieux-Lyon). Un communiqué de la préfecture, qui ne crée pas la surprise, expose le contexte de l’interdiction de cette manifestation qui se disait « contre le capitalisme et l’extrême-droite » :
« Des responsables de mouvements connus des services de police pour leurs actions régulièrement violentes ont déposé en préfecture une déclaration de manifestation pour le 17 décembre 2017. Ce même jour se déroulera la rencontre de football Olympique Lyonnais/Olympique de Marseille et verra une fréquentation importante en centre-ville en raison de l’ouverture dominicale des commerces en période de fêtes, dans un contexte de menace terroriste.
Compte tenu des antagonismes avec d’autres groupes extrémistes pouvant déclencher des troubles à l’ordre public et de la mobilisation des forces de l’ordre dans le cadre des évènements cités précédemment, le préfet du Rhône a décidé d’interdire cette manifestation. »
Le Groupe antifasciste Lyon et environs, autrement appelé la Gale, espère malgré l’interdiction de déambuler qu’un rassemblement se fasse sur ces mots d’ordre ce dimanche à 12h, place Raspail (Guillotière, Lyon 7ème).
Entre 12h et 13h, plus d’une centaine de personnes se sont retrouvées dimanche, sur cette place à deux pas du pont de la Guillotière. Un imposant dispositif policier a été déployé (une dizaine de cars de CRS, une trentaines de cars de gendarmes mobiles et deux canons à eau). Il n’y a pas eu d’incidents. En partant, une soixantaine de manifestants ont été immobilisées et contrôlés dans une rue, à proximité du lieu du rassemblement. Selon le Progrès, une dizaine de personnes ont été interpellées, à la suite de cette « nasse ».
>> Relisez l’article que nous avons dédié à la typologie des groupuscules antifas présents à Lyon

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