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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

À Lyon, les anti-IVG tentent de se remobiliser

350 personnes selon la police, 500 personnes selon les organisateurs. Si la manif anti-IVG, affiliée à l’extrême droite, n’a pas attiré les foules ce dimanche après-midi à Lyon, elle s’est toutefois relancée après une année blanche.

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Le cortège des anti-IVG à Lyon, dimanche 26 novembre. ©LB/Rue89Lyon

Cette « mise en jambes » régionale était devenue une tradition lyonnaise. Chaque année, au moins depuis 2008, des marches contre l’avortement sont organisées à Lyon. Elles précédaient généralement les « marches pour la vie » parisiennes.

La dernière marche anti-IVG à avoir fait parler d’elle était celle de mai 2012, avec le soutien du cardinal Barbarin. Depuis 2013, ces marches sont organisées par l’association « J’aime la vie », le dernier dimanche de novembre.

Mais l’année dernière, fautes d’organisateurs, on n’avait pas vu de manifestants anti-IVG dans les rues de Lyon. Cette année, une nouvelle équipe tente de réactiver la mobilisation, avant la « marche pour la vie » du 21 janvier prochain à Paris.

Contre l’IVG et le délit d’entrave

Cette fois-ci, en tête de cortège, la vierge n’était brandie. Des enfants tenaient une banderole. On pouvait lire : « IVG : le droit de dire la vérité ». Deux camions de location crachaient de la variété, entrecoupée de prises de parole et de slogans.

Parmi lesquels :

« Souffrance violence le drame à la potence » ou encore « assez, assez sauvons les bébés ».

Des pancartes ont été distribuées : « la liberté de dire ma vérité ». Un message qui renvoie au mot d’ordre de l’édition de cette année, comme l’expliquait Maï de Bodard, l’une membres de « J’aime la vie » :

« Nous avons un droit à l’information sur ce sujet. La loi sur le délit d’entrave ne respecte pas la liberté d’expression. »

Musiques, slogans et témoignages : la manif a été préparée dans les règles du genre pour tenter d’ambiancer les rues de Lyon.

Les manifestants ont réalisé une rapide boucle dans le centre-ville, partant de et revenant à la cathédrale Saint-Jean, en passant par Bellecour et par la place des Jacobins.

Le cortège des anti-IVG à Lyon, dimanche 26 novembre. ©LB/Rue89Lyon
Le cortège des anti-IVG à Lyon, dimanche 26 novembre. ©LB/Rue89Lyon

En attendant Barbarin, les mouvements cathos pro-vie au rendez-vous

Depuis un an, une nouvelle équipe a pris la direction de « J’aime la vie » et tente de relancer ces marches. Dans la galaxie des « pro-vie », c’est le job de ces militants qui se présentent comme « catholiques » : organiser les manifestations.

Le fondateur est l’un des représentants du Parti chrétien démocrate (PCD) fondé par Christine Boutin, Marc-Yvan Teyssier, condamné il y a un an pour ses tweets homophobes.

Les membres de « J’aime la vie » (une vingtaine de personnes) sont en toute logique soutenus par les autres « mouvements vie » qui avaient des stands, place Saint-Jean :

  • La Fédération des Associations Familiales Catholiques (AFC) du Rhône
  • Réseau vie
  • Alliance Vita

Perché sur un camion, au micro également, un des responsables lyonnais de la « marche pour la vie » parisien, Frédéric Spie. Il précise qu’il donne un coup de main à « J’aime la vie » et il tient à ajouter :

« Le mouvement lui-même n’est pas catholique même s’il y a une majorité de catholiques ».

Et de réaffirmer :

« Le mouvement pro-vie est soutenu par l’Église catholique ».

Il insiste particulièrement sur les « veillées pour la vie », dont il est lui-même l’un des organisateurs lyonnais. Lancé en 2010 par Benoît XVI, ce mouvement a été largement repris en France. Le samedi soir, à la veille de l’Avent, les fidèles se réunissent dans une église pour une « veillée », avec prises de parole et prières. Près de 180 veillées sont prévues en France le 2 décembre prochain.

À Lyon, elle se déroulera à la cathédrale Saint-Jean, avec une homélie du cardinal Barbarin.

Une semaine avant cette veillée, l’habit noir était visible dans cette « marche pour la vie lyonnaise ». On pouvait noter une poignée de prêtres en soutane, dont le chapelain de l’église Saint-Georges (rattachée au diocèse de Lyon), où la messe se dit en latin et dos aux fidèles.

Mais, au vu de l’affluence, il semblerait que les traditionalistes n’ont pas fait le plein. Il manquait notamment les représentants de la Fraternité Saint Pie X.

L’extrême droite en ordre dispersé

Trois jours après un rassemblement des habitants du Vieux-Lyon contre l’extrême droite, c’est de ce quartier qu’est partie, une nouvelle fois, cette manifestation.

Les militants d’extrême droite y étaient bien visibles.

Le service d’ordre était en partie composé de membres de la section lyonnaise de l’Action française.
Deux conseillères régionales FN, Agnès Marion (Rhône) et Isabelle Surply (Loire) ont fait le déplacement.

Etaient également présents des membres du Parti Chrétien Démocrate dont le délégué départemental Olivier Pirra.

Mais on ne comptait pas de représentants de Sens commun.


#cardinal Barbarin

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