La différence est faible mais notable. En Auvergne-Rhône-Alpes la part des personnes en capacité de vote, inscrites sur les listes électorales, est plus faible que la moyenne nationale. 89,5% contre 88,6%. Pour le reste, les habitants de la région ont un comportement électoral qui diffère peu de celui de leurs compatriotes.
Les élections présidentielle et législatives de l’année 2017 ont montré qu’ils ont continué de participer aux élections « au coup par coup ». C’est même la majorité des électeurs de la région qui a manifesté ce comportement électoral. En 2017, près de 52% d’entre eux ont vote « par intermittence » selon la terminologie de l’INSEE. Ils n’étaient que 43% en 2012. Sont considérés comme votants intermittents les électeurs ayant voté entre une et trois fois lors des quatre tours organisés cette année.
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64% des 18-24 ans n’ont pas voté du tout en 2017
Le vote systématique (à tous les tours d’un scrutin) a donc fortement chuté dans la région par voie de conséquence. Il se vérifie dans toutes les tranches d’âge mais singulièrement chez les jeunes. Plus de 60% des 18-24 ans (64%) et des 25-29 ans (63%) se sont ainsi abstenu de façon systématique en Auvergne-Rhône-Alpes en 2017. Ils sont encore majoritaires chez les 30-39 ans (53%).
La région confirme également qu’en plus de l’âge, le niveau d’études influence le comportement électoral. 43% des personnes titulaires d’un diplôme post-bac ont voté lors des quatre tours contre seulement 27% des personnes non diplômées. L’INSEE note également que « les hommes de la région se sont un peu moins souvent exprimés aux deux tours de la présidentielle qu’en France. »

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