La rédaction du site Les Jours est venue ce lundi à Lyon pour, notamment, présenter sa nouvelle « obsession » (autre façon de dire « série d’articles »), dédiée à Laurent Wauquiez.
À Rue89Lyon, nous avons lancé une appli web collectant l’ensemble de nos articles dédiés au grand ambitieux dès lors qu’il a raflé la mise au conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes. « Dans la tête de Laurent Wauquiez » : c’est aussi une série dispatchée entre différentes approches, du suivi que nous avons décidé de faire de la politique de Laurent Wauquiez en région, avec régularité et distance. L’enjeu est de conserver le rythme idoine et de délivrer de l’analyse de fond, autant et même bien davantage que de relever l’énième petite provoc’, afin de ne verser dans le service com’ ni des uns ni des autres.
L’émission Le Quotidien de Yann Barthès lui aussi marque l’animal politique à la culotte, avec la contrainte d’obtenir images et moments buzz de télé. Mais pointant son nez à de nombreuses réunions publiques que l’homme politique organise, c’est eux qui constatent encore le mieux comme Laurent Wauquiez embarque avec lui une frange de la population radicalisée dans ses idées. Sa stratégie paie.
« L’islam, c’est un parti politique. »
Au meeting de Wauquiez, @hugoclement a rencontré un militant qui a complètement dérapé :#Quotidien pic.twitter.com/Pt8piqkMJU— Quotidien (@Qofficiel) 13 octobre 2017
La vidéo au début de cet article est l’émission que France3RhôneAlpes a également été dédiée à Laurent Wauquiez ce dimanche, avec Rue89Lyon pour témoin. Le grand absent du débat étant… Laurent Wauquiez lui-même.
Bien que l’exercice de la description de son attitude ne nécessite pas sa présence, on relève que le président de région a pour l’heure toujours décliné l’invitation de France3 Rhône-Alpes (il s’est toutefois rendu chez leurs confrères de France3 Auvergne). Au moment de sa prise de fonction, son refus avait suscité une tension avec la rédaction située à Lyon. Il semble avoir la rancœur tenace.
Sous presse et sous pression
Pas très amoureux des journalistes, et certainement moins encore de ceux qui font la presse locale, Laurent Wauquiez peut néanmoins à la fois se frotter les mains, car le fait d’être observé à la loupe lui offre une présence médiatique dont peu d’autres peuvent se vanter, et tout à la fois garder à l’esprit que, selon ce proverbe à l’origine incertaine, « quand le singe veut monter au sommet du cocotier, il doit faire attention à avoir les fesses propres ».
Son ambition politique le mènerait droit vers 2022, selon les observateurs de la presse natio. Le quotidien Libération a consacré sa Une au personnage ce week-end, en posant la bonne question : à quoi sert la droite de Laurent Wauquiez, entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen ? Le président de Région, en prenant la tête de son parti Les Républicains, devra le définir, sa stratégie consistant pour le moment à asphyxier l’extrême-droite.
À ce titre, les questions portant sur la collectivité se nationaliseront toujours davantage, au risque de passer à côté des enjeux et des compétences qu’elle doit pourtant assumer. Et cela, afin que la cadence des débats soit aussi donnée par Laurent Wauquiez, qui compte bien devenir le principal opposant du président de la République.
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