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[Tribune] Les Indignés, Occupy, Nuit debout ont-ils relancé « l’histoire » ?

Loïc Blondiaux est professeur de science politique à l’IEP de Lille. Il évoque la question des mouvements participatifs et leurs potentiels effets positifs pour la survie de nos démocraties.

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Loïc Blondiaux, professeur de science politique invité de La chose publique. Photo DR


Il est l’un des invité-e-s de « La Chose Publique », un festival des idées organisé par La Villa Gillet et Res Publica, qui se décline en une série de rencontres et de débats du 16 au 25 novembre 2017.

Il est l’auteur de « Le Nouvel Esprit de la démocratie. Actualité de la démocratie participative » (Le Seuil, 2008). Rue89Lyon est partenaire de l’événement et nous publions les contributions des auteurs que vous pourrez rencontrer en novembre.

Loïc Blondiaux, professeur de science politique invité de La chose publique. Photo DR
Loïc Blondiaux, professeur de science politique invité de La chose publique. Photo DR

Progression des partis d’extrême droite, défiance des citoyens à l’égard des institutions et des gouvernants, abstention électorale croissante chez les jeunes et au sein des catégories populaires, essor des dispositifs de surveillance de masse, emprise de la sphère économique sur la sphère politique : autant d’indicateurs d’un important dérèglement des démocraties européennes. Nous mesurons aujourd’hui la fragilité d’un modèle de démocratie, représentative et libérale, qui avait pu sembler un temps constituer la « fin de l’histoire ».

Paradoxalement, le moment politique présent est aussi celui d’un bouillonnement d’initiatives et d’expériences, de propositions théoriques et pratiques qui cherchent à renforcer la place des citoyens dans le processus de décision et à promouvoir des formes de vie plus authentiquement démocratiques : mouvements de place (Indignés, Occupy, Nuit Debout…), tirage au sort, budgets participatifs, civic techs, constituante participative, assemblées citoyennes, dispositifs d’intelligence collective…

Qu’elles soient portées par des collectifs de citoyens ou encouragées par les autorités politiques elles-mêmes, ces initiatives méritent d’être prises au sérieux et questionnées à la fois dans leur signification politique et dans leur portée transformatrice. L’enjeu est de savoir si les démocraties européennes réussiront, comme elles ont pu le faire jusqu’à présent, à intégrer la critique et à se réformer en conséquence ou si elles continueront à se déliter jusqu’à n’être plus que des façades.

« Vers une Europe participative », table-ronde avec Loïc Blondiaux et Ulrike Guérot, vendredi 24 novembre à 18h30 à la Villa Gillet (Lyon 4e)


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