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Pédophilie : y a-t-il une « affaire Preynat bis » dans le diocèse de Saint-Etienne?

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Pédophilie : y a-t-il une « affaire Preynat bis » dans le diocèse de Saint-Etienne?

PAR 20MINUTES.FR

Victimes présumées d’un prêtre du diocèse de la Loire, trois victimes sont sorties du silence et ont confié leurs récits à 20 Minutes, près de 30 ans après les faits.

Lorsque, enfants, ils ont alerté leurs proches, leur récit, violent, n’a pas été entendu. Trente-cinq ans plus tard, Jean-François, Paul et Jeanne (les prénoms ont été modifiés), aujourd’hui quadragénaires, ont décidé de briser le silence pour révéler les abus présumés perpétrés à leur encontre par un prêtre du diocèse de Saint-Etienne (Loire) dans les années 1980 et 1990.

Ces Stéphanois ont saisi la justice au printemps pour dénoncer les attouchements que leur aurait imposé l’homme d’Église, aujourd’hui octogénaire et toujours prêtre du diocèse. Début mars, le procureur de la République de Saint-Etienne avait déjà été prévenu de l’un de ces cas par l’évêque de la ville, Sylvain Bataille, alerté récemment par le père de l’une des victimes.

A la suite de ces révélations, le diocèse a « lancé des procédures internes à l’église ». En revanche, les faits étant prescrits, aucune suite judiciaire n’a été donnée.

« C’est très ancien et il n’y a pas, à ce jour, de victime non prescrite connue », a déclaré mi-juin à 20 Minutes une source judiciaire.

Un coup dur pour les Stéphanois.

Les victimes se sont retrouvées en début d’année

Jean-François, qui a grandi en étant convaincu que l’aumônier de son collège avait abusé d’autres enfants, explique :

« Nous avons fait ce que nous devions faire. Nous devions parler pour qu’il rende des comptes à la justice et pour permettre à d’autres personnes, non prescrites, de porter plainte. »

Une conviction qui s’est transformée en certitude lorsque fin 2016, il a rencontré Jeanne, puis Paul, via coabuse.fr. Cette plateforme, qui permet de mettre en relation les victimes d’un même agresseur, a été créée en pleine affaire Preynat, révélée à Lyon par La Parole libérée.

« Ils ont rempli un formulaire à quelques semaines d’intervalle dans ma base de données et cela a matché. Je les ai mis en relation. J’ai vite compris que, dans cette affaire, le prêtre avait pu faire de nombreuses victimes », estime Franck Favre, concepteur de coabuse.fr.

À lire sur 20minutes.fr


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