« En France, on n’est pas gâtés, à part la Kro. »
Ainsi débute cette bande dessinée qui a pour dessein d’expliquer la grande histoire de la bière lyonnaise.
Surgit alors un moustachu furibard qui invective notre premier personnage, l’accusant de « salir la mémoire de la bière de Lyon ».
Les grands moments de la tradition brassicole lyonnaise
Il s’agit de Jean-Pierre Mayoud, président du Lyon Club Cervoise, qui mènera les protagonistes à la brasserie Georges pour une première étape historique.
Les deux héros de l’histoire ne sont autres que des avatars dessinés des deux auteurs, en quête d’informations quant à la bière locale. Ils vivront un voyage à travers l’histoire, au gré de leurs rencontres avec des professionnels et passionnés de la bière lyonnaise.
Dans un style assez épuré, aux couleurs sobres (blanc, noir, et un marron clair qui n’est pas sans rappeler la couleur du breuvage au coeur des préoccupations des personnages), la bande dessinée raconte en quelques pages la gloire, le déclin et le renouveau des brasseries à Lyon.
Lyon, capitale de la bière entre 1830 et 1850
Le premier brasseur à connaître la prospérité, dans les années 1750, était originaire de Bavière. Il s’est installé à Cuire et a initié le mouvement de création de brasseries, avant d’être guillotiné place des Terreaux par un comité révolutionnaire.
En 1850, on ne dénombrait pas moins de 27 brasseries à Lyon, et entre 1830 et 1850, Lyon était même dénommée « capitale de la bière », devant Strasbourg!
La première Guerre Mondiale sonna le glas des brasseries…
Avant une belle reprise depuis les années 2000, puisque la mode des microbrasseries, que nous explique le gérant de la Chope de Lug, a donné un nouveau souffle à la production locale de bières. On en compte environ 150 aujourd’hui à Lyon, ce mouvement ayant été lancé par la brasserie Ninkasi.
« C’est sûr que c’est plus cher qu’une Despé, mais c’est meilleur et c’est fait par de vrais gens ! »
Une remarque qui ne passe pas inaperçue à l’heure du succès des brasseries artisanales, mises en lumière à Lyon le week-end dernier lors du Lyon Bière Festival.
L’épicerie séquentielle, qui auto-édite ces numéros mensuels, souhaite par ce biais de l’art de la BD permettre aux Lyonnais de « redécouvrir leur environnement de tous les jours », comme nous l’expliquait l’un des fondateurs, Olivier Jouvray. De la pédagogie locale, certes, mais tout en finesse et en plaisir de lecture.
Vous pouvez vous procurer ce numéro pour la modique somme de trois euros (dont un euro reversé à l’auteur) dans différents lieux.
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