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Sanction plutôt clémente pour l’Olympique Lyonnais après les incidents contre Besiktas

Le quart de finale aller de Ligue Europa le 13 avril dernier au Parc OL entre l’Olympique Lyonnais et le club turc du Besiktas avait été marqué par de violents incidents. Mercredi 19 avril, l’UEFA a annoncé que les deux clubs étaient suspendus de compétition européenne la saison prochaine en cas de qualification. Mais la sanction est assortie d’un sursis de deux ans.

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Le Parc OL en avril 2016. Photo CC by Net Circlion via Flickr

Après les graves incidents, l’UEFA avait ouvert une procédure disciplinaire à l’encontre des deux clubs. L’Olympique Lyonnais était poursuivi pour organisation insuffisante notamment dans la séparation des supporters lors des affrontements à l’intérieur du stade. Le club turc, dont certains supporters avaient envoyés des projectiles sur le bas du virage sud, était poursuivi également pour troubles dans le public.

Les affrontements dans les tribunes avaient entraîné l’envahissement de la pelouse par des supporters lyonnais et retardé le coup d’envoi. Il avait au final fait une cinquantaine de blessés parmi les supporters. Trois policiers de la Bac et deux gendarmes mobiles ainsi que deux stadiers avaient été également légèrement touchés.

Une sanction plutôt clémente

Ce mercredi 18 avril, les sanctions sont tombées. La commission de discipline de l’UEFA a décidé d’exclure l’OL de toutes compétitions européennes pour lesquelles il parviendrait à se qualifier avec un sursis de deux ans. En cas de récidive durant ce délai, l’OL serait alors automatiquement exclu de compétition européenne la saison suivante. Une amende de 100 000 euros a également été prononcée.

Le club lyonnais s’en sort finalement pas si mal. En tant qu’organisateur de la rencontre, le club lyonnais risquait potentiellement de très lourdes sanctions. Le match était pourtant classé à haut risque entre une équipe du Besiktas dont la frange ultra des supporters est réputée pour ses positions d’extrême gauche et certains groupes de supporters lyonnais aux idées d’extrême-droite bien connues. C’est d’ailleurs le virage sud où ils se trouvent qui a été visé par les projectiles de supporters turcs.

Les supporters turcs étaient venus en masse. En plus des 3000 supporters de Besiktas venus d’Istanbul et installés dans le parcage réservé à l’équipe adverse, près de 20 000 supporters du club avait fait le déplacement de France et d’ailleurs en Europe. Ils s’étaient précipités sur la billetterie lors de l’ouverture au grand public des places du troisième niveau du stade.

Les sanctions sont pour l’heure sans trop de douleur pour l’OL.

Il s’en sort également bien au regard des sanctions identiques infligées au club turc. Malgré les agissements et l’implication de certains de ses supporters, il n’avait pas la responsabilité de l’organisation du match. Il se retrouve pourtant pareillement sanctionné.

Après « l’agression », Jean-Michel Aulas reconnaît la responsabilité du club

Jean-Michel Aulas, souvent prompt à crier au scandale pour défendre les intérêts de son club, a jugé que la décision de la commission de discipline de l’UEFA était « équitable ».

Après la rencontre aller, il avait parlé « d’agression » de la part des supporters turcs. L’encadrement du club, responsables juridiques et de la sécurité notamment, laissaient entendre que l’UEFA reconnaîtrait facilement la responsabilité des supporters. Jean-Michel Aulas avait d’ailleurs demandé que le match retour à Istanbul se tienne à huis-clos pour sanctionner le club turc.

Ce mercredi, il a alors changé de discours. Il reconnaît enfin la responsabilité du club même si cela semble lui coûter.

« Il y a eu des débordements, on a sûrement une part de responsabilité. Je ne l’avais pas vu au départ. », a-t-il notamment déclaré à l’Équipe.

Concernant le couac dans la billetterie, il refuse toutefois de reconnaître une erreur. Il met ça sur le compte des « lois françaises ». Il regrette que selon lui elles ne permettent pas de vérifier l’identité et la provenance des acheteurs. Certains supporters regrettent pourtant que ces places situées sur l’anneau supérieur aient été mises directement en vente au grand public et non dans un premier temps aux seuls abonnés lyonnais.

Jean-Michel Aulas évoque également le cas de certains supporters lyonnais. Sur certaines vidéos tournées par des spectateurs présents au stade, on voit des supporters turcs violemment chargés. Jean-Michel Aulas évoque également leur cas promettant de « faire le ménage ».

« Je pense aussi qu’il y avait des personnes qui s’identifiaient aux Lyonnais et qui n’avaient rien à faire du côté des Lyonnais. A nous de regarder ce qu’il s’est passé dans le détail. A nous de voir qui il y avait sous les cagoules et de faire le ménage. »

En tout cas, certains supporters Lyonnais taquins ont déjà trouvé comment utiliser la sanction comme moyen de chantage…


Les clubs peuvent encore faire appel de la décision. L’OL, par la voix de son président, a indiqué étudier la possibilité.

Le quart de finale retour entre les deux équipes a lieu ce jeudi 20 avril à Istanbul.


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