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Les Parisiens ont pu apercevoir sur les murs de leur ville plusieurs affiches détournées des candidats à la présidentielle. En parallèle, le hashtag #LibertéEgalitéInformés a été lancé sur Twitter.
Une journée pour interpeller les candidats sur la liberté de l’information #LibertéÉgalitéInformés https://t.co/dKNclxq29t pic.twitter.com/CW8QWt0B0H
— Télérama (@Telerama) 5 avril 2017
L’idée : sensibiliser candidats et citoyens aux dangers qui menacent l’indépendance des médias et des journalistes, thématique absente des débats présidentiels.
Télérama s’est entretenu avec le président du collectif Informer n’est pas un délit, le journaliste Edouard Perrin, connu pour avoir révélé les scandales des Luxleaks.
Pourquoi organiser une journée de mobilisation pour la liberté de l’information en France ?
C’est une opportunité liée au contexte électoral. (…) Malgré quelques améliorations cosmétiques, comme la récente loi Bloche, très peu de choses ont été faites pour défendre la liberté des rédactions ces dernières années. Nous demandons au futur président de prendre des engagements fermes pour la liberté d’informer.
Vous lui faites même un certain nombre de recommandations…
Il faut par exemple lutter contre la concentration des médias. La loi de 1986 est aujourd’hui totalement obsolète, le paysage journalistique n’a plus rien à voir avec ce qu’il était à l’époque.
Le lecteur doit savoir qui est le propriétaire du média qu’il lit ou regarde, dans quel espace les journalistes évoluent et les relations avec leurs actionnaires.
L’Etat doit également faciliter l’accès aux documents publics, comme au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis, où le secret et la rétention d’information sont l’exception.
Sur la protection du secret des sources, vous estimez que loi Bloche est insuffisante. Pourquoi ?
Le public doit d’abord comprendre de quoi on parle. La protection du secret des sources, ce n’est pas l’équivalent du secret professionnel dans d’autres métiers.
C’est simplement que si on ne peut pas garantir l’anonymat de ceux qui informent les journalistes, il n’y a plus d’enquêtes possible !
Lire la suite de l’interview sur Télérama.fr

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