Cinq minutes de silence le doigt levé, à 16h pile, pour demander la parole.
Avec cette action flash, les membres du collectif inter-associatif « Vent d’Assos » entendaient dénoncer « les méthodes » de la Région Auvergne-Rhône-Alpes dirigée par Laurent Wauquiez. Depuis sa prise de fonction, l’élu LR a entrepris une baisse des budgets alloués aux associations.
Parmi les premières touchées, on trouve la Frapna. L’insertion et le secteur culturel ont également pris de plein fouet le changement politique.
Joël Moulin, président du groupement des épiceries sociales et solidaires Rhône-Alpes Auvergne (GESRA), expliquait à Lyon Capitale que ses subventions étaient ainsi passées de 30 000 euros à en 2015 à… 0 euro en 2016.
A l’inverse, les associations de chasseurs ont vu leurs subventions grimper.
Voie sans asso = voie sans issue! Les assos d’Auvergne-Rhône-Alpes ont répondu présentes hier avec @ventdassos. @RepondonsP pic.twitter.com/pHcedDgKss
— Vent d’Assos ARA (@ventdassos) 2 avril 2017
« Baisse des subventions et dialogue rompu »
Le rassemblement avait lieu à l’appel du collectif « Vent d’Assos », regroupant une centaine d’associations issues de tous les secteurs : santé, environnement, lutte contre les discriminations, droits des femmes… toutes « fragilisées ».
Le collectif l’expose dans un communiqué :
« Ces associations sont aujourd’hui en train de se battre pour leur survie alors qu’elles assurent des missions d’intérêt général. Nous souhaitons remettre en place une transparence sur les budgets, l’arrêt de la baisse des subventions aux associations, la présentation claire des nouvelles orientations politiques. »
Le manque de communication entre la Région et les associations est également pointé du doigt. Le collectif dénonce notamment des « décisions non argumentées, une absence de réponses, et pas de lisibilité des critères d’attribution ».
Autant de regrets de la part de « Vent d’Assos », qui profite de ce doigt levé pour également répondre présent à « l’Appel des solidarités ». Un mouvement lancé le 23 mars dernier par Nicolas Hulot et Emmaüs France afin d’interpeller les candidats à la présidentielle.
La veille, lors d’une conférence de presse, les élus LR s’étaient félicités des économies réalisées et avaient insisté sur « l’absence de rente de situation pour les associations ».
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