Les Nuits Debout ont vu le jour l’année dernière, dans le contexte de la Loi Travail. Des citoyens se sont rassemblés sur des places publiques, de jour comme, parfois, de nuit. À Paris, c’était place de la République.
À Lyon, la place Guichard a été occupée du 9 avril au 31 mai 2016. Les premiers soirs pouvaient réunir plus de 1 000 personnes. Débats, ateliers, commissions, actions, Nuit Debout voulait renouveler la manière de faire de la politique. De manière horizontale, sans chef, ni porte-parole.
Ce vendredi 31 mars et samedi « 32 mars », Nuit Debout reprend du service à Lyon, place Guichard, à partir de 17h. L’ »occupation » de la place a été déclarée en préfecture.
Cet évènement s’inscrit dans un mouvement national, avec une quinzaine de villes concernées dont, également, Grenoble.
Au programme : ateliers, agora… pour « reprendre le pouvoir »
Les organisateurs ambitionnent 600 personnes tout au long de la soirée, qui débutera par l’ »agora », sorte d’assemblée générale. Au cours de celle-ci sera notamment évoquée la question de la suite des Nuits Debout :
« Nous ferons un point sur ce que chacun désire concrètement, sur les thématiques à aborder, le mode de diffusion, et sur les mobilisations en cours ailleurs en France. »
Ensuite, plusieurs ateliers se tiendront, autour de l’éducation, avec par exemple des enseignants de REP +, des élections, avec Piratons2017, des relations femmes-hommes…
Le but de cette reprise des Nuits Debout? La même chose que l’année dernière. « C’est un espace de contre-pouvoir », selon un organisateur.
« C’est un lieu de convergence de toutes les mobilisations alternatives défendant la solidarité, la justice sociale et écologique, la démocratie réelle. Les objectifs de court terme vont s’affiner dans les jours à venir avec les gens qui seront présents ».

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