Les opérations de fact checking sont devenues une forme de tampon/label apposé sur les articles, sur notre travail journalistique.
Depuis ce que la rédactrice en chef de The Guardian a appelé « le premier vote majeur de la politique de la post-vérité » pour qualifier le choix par les britanniques de sortir de l’Union européenne (ou la victoire du Brexit), nous devons donner, plus encore que les faits, nos sources, nous devons ré-agiter et convoquer des archives.
Et c’est bien.
Ce mécanisme est un fondement du travail journalistique (une information ne doit pas être avancée sans avoir été recoupée et vérifiée), mais désormais il faut dire le cheminement réalisé ; prouver ; expliquer mieux.
Pourquoi des mensonges avérés et pointés par la presse (ceux du candidat Donald Trump, notamment, pendant la campagne électorale américaine) ont-ils pu être diffusés aussi largement sans que les lecteurs qui en ont fait le relais ne soient jamais alertés de leur caractère absurde ? Ou ne s’en inquiètent ?
La faute aux réseaux sociaux et à leurs algorithmes, dit-on. Ou à des modèles de presse dépassés par des vagues de fake news performantes, par la facilité technologique à les rendre visibles et virales. Mais ce ne sont que des éléments de réponses.
Pour l’événement « (re)Connecté » organisé à Brindas, près de Lyon, Dalya Daoud, cofondatrice du site Rue89Lyon, questionnera ces nouveaux enjeux médiatiques et politiques qui s’imposent aux plateformes d’information en ligne et aux médias dans leur diversité.
>> Journée « (re)Connecté » organisée par la MJC de Brindas (ateliers et conférences à la salle des fêtes de Brindas) de 14h à 18h.
Conférence et échanges avec Rue89Lyon de 14h30 à 15h30. <<
Aller plus loin
Crosscheck : contre la désinformation et les fake news, Rue89Lyon s’allie à 15 rédactions

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