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Marc Rozier est l’un des derniers représentants de la soierie lyonnaise. Mais peut-être plus pour longtemps.
Au siège du 9e arrondissement, un plan de licenciement économique prévoit la suppression de 15 postes sur 24. En cause ? « De grandes difficultés au niveau du marché international », explique la direction au Progrès. D’où l’intérêt de « réduire l’équipe pour redynamiser ».
La maison familiale, créée en 1890, s’illustre dans la confection de foulards en soie. En 2012, dans un contexte de crise, Marc Rozier se met en quête de nouveaux marchés. Le soyeux est approchée par Wensli, géant chinois de la soie, qui cherche racheter une marque française de luxe pour booster ses ventes.
Peu à peu, Wensli prend possession de Marc Rozier et finit par l’acquérir totalement en 2015, avec l’ambition d’en faire une marque internationale. La même année, en visite au siège de Hangzhou, Gérard Collomb se disait « très impressionné ».
Une gestion floue
Très vite, les zones d’ombre s’accumulent : plusieurs boutiques devaient voir le jour en Chine, ce qui n’a pas été le cas. Patrick Bonnefond, ex-Hermès promu à la direction de Wensli, a démissionné à l’automne 2016 après avoir engendré une perte de 1,7 millions d’euros. Cette semaine, la Manufacture d’impression de Gillonnay en Isère, qui sous-traitait pour Marc Rozier, a fermé ses portes, laissant 9 employés au chômage.
Alors à qui la faute ? Aux Chinois, à l’arrivée de Patrick Bonnefond, au contexte de crise économique ?
En tout cas, la direction affirme :
« Les Chinois entendent bien conserver cette PME et le “Made in France” auquel ils sont tant attachés « .
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