« J’essayais pratiquement tout. J’étais vraiment avide de découvrir tout ce que la vie avait à offrir, de la fumerie d’opium à n’importe quoi d’autre. Et je pense que j’ai fait à peu près tout ce qu’il est possible de faire. Sauf des choses vraiment dangereuses, comme être un explorateur. Mais je me suis introduit dans la plupart de tout ce que la culture occidentale a à offrir. »
Cette citation fait référence à un moment sombre de l’année 2016. Pour le monde de la musique, et bien au-delà.
Nous ne faisons bien évidemment pas allusion à la dernière tournée de Keen’V, mais à la mort de David Bowie : véritable icône de la pop culture, ce fut la première étoile disparue de cette année mortifère, laissant derrière elle des millions d’admirateurs attristés.
Parmi eux, l’artiste Big Ben. Dès l’annonce du décès, ce dernier savait qu’il dédierait l’une de ses pièces à Bowie : il s’agissait juste de trouver l’endroit idéal pour lui rendre hommage.
Les yeux vairons en gros plan
Peintre pochoiriste depuis 2012, Big Ben utilise les murs de Lyon pour proposer une alternative non marchande à la pollution publicitaire.
Animé par l’envie de proposer une réflexion singulière aux passants, ses pièces à multiples lectures (drôles, sensibles et engagées) s’inspirent de l’actualité et de la culture dans sa globalité, piochant dans les arts plastiques, le cinéma, la musique ou encore la bande dessinée.
Lorsque l’on découvre pour la première fois cette révérence de Big Ben située dans les pentes, rue Neyret, une interpellation sans outrage se produit.
Tout d’abord surpris par les yeux vairons du chanteur qui semblent donner une âme au bâtiment, on se laisse accompagner par ce regard hypnotisant semblant faire partie des murs depuis des années.
Avec cet emplacement judicieux et un collage en nuances, Big Ben réussit son pari en offrant à Bowie quelques mois de vie supplémentaires.
Dans les yeux de Bowie
À voir rue Neyret, Lyon 1er.
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