Une association en gestation
Tous les acteurs sont suspendus à la promesse faite en juillet, émanant du ministère de la Culture, de constituer une association qui reprendrait la gestion du musée dès le 1er janvier prochain. Un médiateur, président du Centre national du costume de scène (à Moulins) a même été nommé. Mais la mission de Thierry Le Roy s’est terminée sur cette promesse.
L’arrivée le 19 septembre dernier d’un nouveau pilote, Michel Prosic, à la tête de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) pour Auvergne-Rhône-Alpes devrait relancer le dossier. Il est le représentant du Ministère sur ce territoire.
La CCI s’impatiente : son directeur a d’autres échéances. Emmanuel Imberton se présente à sa propre succession en octobre et souhaite présenter un budget débarrassé de cette épine. Le vote des élus de la CCI en faveur d’une fermeture du Musée aurait pu intervenir dès le 27 juin. Cela n’a pas été le cas. L’assemblée générale prévue le 19 septembre a été reportée au 17 octobre.
D’ici là, les acteurs publics sont priés de se manifester.
Emmanuel Imberton a tout récemment écrit au préfet du Rhône, Michel Delpuech, afin d’obtenir un rendez-vous avec les différents protagonistes de ce dossier. Le temps presse.
Du côté de la préfecture, il a nous a été confirmé que Michel Delpuech (préfet de région) et Emmanuel Imberton ont « des contacts depuis le début de cette affaire » et que « tout doit être fait pour mettre en œuvre cette association ».
Encore faut-il avoir des directives émanant de la rue de Valois, notamment quant à la forme, au mode de gouvernance et au projet concret de cette structure. Contacté, le personnel du musée a précisé que le directeur Maximilien Durand préfère ne pas s’exprimer à ce sujet et laisse sa direction de tutelle, la CCI, le faire.
Le Louvre à la rescousse ?
Les dernières nouvelles proviennent de la Région. Laurent Wauquiez a cherché à rencontrer le directeur du Musée du Louvre. C’était le 15 septembre. Aucun plan n’est arrêté, mais le président d’Auvergne-Rhône-Alpes espère créer des synergies avec le prestigieux établissement parisien, afin de sauver l’institution lyonnaise.
Cela pourrait se matérialiser par des collections du Musée des Tissus qui pourraient aller au Louvre, la création d’un label, mais pas la déclinaison d’un Louvre-Lyon comme il y a déjà un Louvre-Lens.
Laissons-là les tractations : il est toujours temps de visiter le musée qui présente actuellement « Le Génie de la fabrique« , hommage à ces Lyonnais qui, grâce à leurs inventions techniques, ont fait du tissage un art. Le Musée des Tissus présente aussi des collections dans l’exposition (gratuite) qui se tient à la Sucrière jusqu’à fin novembre sur « L’Épopée des uniformes militaires français ».
Par Nadja Pobel, à lire sur petit-bulletin.fr.

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