La ville n’en finit plus d’accueillir de nouveaux lieux dédiés au clubbing et aux musiques électroniques : voici venir dès cette semaine l’Annexe et L’Usine, en attendant le Razzle.
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Le Petit Bulletin
Publié le ·
Imprimé le 21 novembre 2024 à 15h31 ·
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Un petit Berlin ? À force d’ouvrir des clubs, sur des péniches ou des rooftops, dans des sous-sols, Lyon continue de s’ancrer plus solidement sur le circuit du clubbing européen, dans la foulée du succès de Nuits Sonores. Tous ne se valent pas et n’ont pas la même vision de ces musiques, entre appropriation commerciale d’un courant en vogue et passion sincère d’activistes de longue date.
Il reste à savoir comment vont se répartir, au delà du public, les artistes : la techno et la house dominant les débats, il va falloir savoir se démarquer, comme peut déjà le faire le Terminal, fief des techno addicts pointus, ou le Petit Salon grâce à son ouverture vers la trance.
Et surtout se donner une âme, se construire un dance-floor fidèle, sans se contenter d’aligner les noms de DJ’s. En attendant l’arrivée prochaine du Razzle, rejeton du Batofar parisien, actuellement en travaux à Marseille et bientôt à quai par ici…
Mixer folie gay et furie techno underground
L’actualité, ce sont ces deux nouveaux clubs qui font leur apparition cette semaine : l’Annexe et L’Usine. Le premier nommé a pour particularité d’être « un club dans le club », dixit son directeur artistique, Othmane El Azzouzi.
Comprendre par là que l’Annexe est une émanation de L’Impérial, la boîte LGBT situé au 24 rue Royale (et ancien Crazy) : la volonté d’élargir son public pour mixer folie gay et furie techno underground fait que la petite salle de 250 personnes sera désormais ouverte le jeudi (L’Impérial étant alors fermé) et le vendredi (les deux espaces étant ouverts), le tout dans un petit espace sombre et brut propice à la rave et aux… débordements.
Côté programmation, « 100% des soirées seront confiées à des promoteurs ou associations de la ville avec qui nous allons travailler, comme Tapage Nocturne, Stellar Fugitives, Harem, Nashton Records » :
« Nous allons élaborer avec eux des line-ups mêlant les DJ locaux et les têtes d’affiche qui, dans la mesure du possible, ne sont jamais venues à Lyon. On veut beaucoup d’échanges et que le public vienne même s’il ne connaît pas, pour l’ambiance du lieu » explique Othmane, arrivé à Lyon deux ans plus tôt pour ses études et investi depuis quelques mois dans le collectif Particules, après avoir fait ses armes dans une agence événementielle de la capitale. »
Et d’ajouter :
« Je souhaite garder l’ambiance queer / LGBT propre au lieu, un peu dans l’esprit des soirées Possession au Gibus, à Paris, où le mélange se fait avec l’esprit techno. »
Concernant la concurrence avec les autres clubs, Othmane l’assure : « On est très copains avec le Terminal par exemple, qui est situé à cinq minutes, on discute. »
Psytrance et hardcore à l’honneur
Andrea Belluzzi est passé ce jeudi 1er septembre pour l’ouverture avec le crew La Fabrique, et le Polonais Echoplex le lendemain, le vendredi 2 septembre.
Plus loin, dans le 9e près de Vaise, ouvre ce week-end L’Usine qui se positionne également comme un club électro. On bascule dans une sphère beaucoup plus jeune, visant clairement les 18 à 25 ans selon Frédéric Becker, l’ex directeur artistique du Titan qui a repris le lieu (l’ancien Sound Factory) en juin dernier, avec un vendredi soir dédié aux musiques extrêmes où psytrance et surtout hardcore seront à l’honneur (les ultra-grinçant Hollandais de Noisekick le 21 octobre, les Italiens tout aussi barrés de The Sickest Squad le 17 septembre…), le samedi soir étant plus commercial (Philippe Marcotti pour l’inauguration, ce samedi 3 septembre).
Pour découvrir L’Annexe, rendez-vous au 24 rue Royale, dans le 1er arrondissement. Pour L’Usine, tout se passe au 73 rue du Bourbonnais, dans le 9e arrondissement.
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