[CINÉMA] L’Été de Kikujiro en plein air
Masao rencontre Kikujiro, un yakusa vieillissant, qui décide de l’accompagner à la recherche de sa mère qu’il ne connaît pas. Ce sera le début d’un été pas comme les autres pour Masao, et d’une séance de cinéma en plein air qui sort de l’ordinaire pour les spectateurs : l’occasion de (re)découvrir ce classique de Takeshi Kitano.
L’Institut Lumière vous donne rendez-vous mardi 16 août à 21h30 sur la Place Ambroise Courtois.
[CINÉMA] Toni Erdmann
Pas de chance pour Maren Ade, nouvelle victime de la loi du conclave : encensée par les festivaliers de Cannes, elle en est repartie boudée par le palmarès. Pourtant, son film avait de très solides arguments artistiques et moraux pour décrocher ne serait-ce qu’un accessit.
Ade dépeint la réalité crue et misérable d’une classe prétendument supérieure totalement dépourvue de glamour, d’attaches, de substance, et use pour ce faire d’une esthétique comparable à celle prisée par les apôtres du cinéma social. Toni Erdmann est un film anar ; quant au personnage portant ce nom – l’invention d’un père pitre-né pour récupérer au coeur de la Roumanie sa fille, égarée dans le monde de la finance –, il a tout de l’ancien fou des cours royales.
Incarnation de la maladresse, de l’excès généreux et de la spontanéité joyeuse, ce Monsieur Erdmann à l’opposé de l’Ordnung allemand porte bien son nom – littéralement, “homme de la terre”, parfait pour un golem ou un post soixante-huitard désinhibé. Il est bien cet être impayable et à la richesse de coeur sans limite ; cette exception désintéressée dans un monde gouverné par les cartes de crédit.
De Maren Adem (ALL., 2h42) avec Peter Simonischek, Sandra Hüller, Michael Wittenborn…
À découvrir dans vos salles de cinéma à partir du 17 août
[PUNK] Jello Biafra
Jello Biafra lors d’un concert à Berlin
Il aurait pu être maire de San Francisco, mais devint légende du punk rock : California Uber Alles. S’il échoua aux élections municipales en 1979, Jello Biafra (de son vrai nom Eric Boucher) n’a rien raté de son parcours scénique le menant des Dead Kennedys à un album massue avec The Melvins. Inlassablement sur la route, éternellement engagé, le voici au Ninkasi accompagné de The GSM : parfait pour se décoincer les articulations engourdies par l’abus de plage.
Au Ninkasi, jeudi 18 août à 20h
[EXPO] Se rafraîchir au Pôle Sud
Antarctica au Musée des Confluences
Pendant deux mois, le cinéaste Luc Jacquet (réalisateur par ailleurs de La Marche de l’empereur) et son équipe ont tourné des images superbes, sous et sur la banquise de l’Antarctique. L’exposition du Musée des Confluences nous propose de les découvrir sur de grands écrans, sans commentaire superfétatoire, et dans une petite dizaine de salles thématiques immersives. Un bonheur simple pour les yeux des petits et des plus grands.
Au Musée des Confluences jusqu’au 31 décembre
[LITTÉRATURE] Philippe Forest
Et si c’était lui le Goncourt ? Des années que Philippe Forest creuse de façon magnifique autour de la perte de son enfant (cf. Le Siècle des nuages). Accepté dans le sens météorologie, celui de la croyance ou de la brutalité, Crue, en librairie depuis deux jours, met en scène un homme revenant dans la ville où il est né. Mais plus rien depuis ce drame déjà ancien n’est comme avant, au point de lorgner vers l’irréel et le fantastique.
Édition Gallimard collection blanche
[ART CONTEMPORAIN] Abstractions dans le Beaujolais
À travers un très bel accrochage, le Musée Dini présente des œuvres abstraites, souvent de très grand format, de plusieurs artistes régionaux. L’exposition réussit à représenter tous les grands courants de l’abstraction et recèle quelques pépites comme les trois toiles lyriques de Jean Degottex, les trompe-l’œil de Kacem Noua, une grande peinture gestuelle de Georges Adilon ou les œuvres en relief d’Isabelle Jarousse.
Au Musée Paul Dini de Villefranche-sur-Saône jusqu’au 18 Septembre
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