C’était certainement la dernière avant les vacances. Et le parcours faisait encore dans l’originalité. Le rendez-vous était donné à 17h30 place Jean Guichard (3ème arrondissement) pour marcher jusqu’à la place Maréchal-Lyautey.
Dès 16h45 policiers et gendarmes mobiles ont encadré la place Guichard, lieu de départ de la manifestation. Des fouilles de sacs ont eu lieu. Un lycéen s’est vu confisqué des lunettes de soudeur,un masque chirurgicale et une paire de ciseaux.
Vers 18h le cortège devancé par les gendarmes mobiles a pris la direction de la place Maréchal-Lyautey en passant par l’avenue de Saxe.
En tête de manifestation, une fois de plus, des jeunes rejoints par des manifestants cagoulés au niveau de la préfecture. Ces derniers portaient une banderole sur laquelle était écrite « qu’est-ce qu’on attend pour foot le feu ».
Ensuite venait l’intersyndicale, la CGT, FO, solidaires la FSU et la CNT puis les intermittents. Les partis politiques de gauche fermaient la marche suivis par des camions de police.
Au croisement de l’avenue de Saxe et la rue Fénelon, le cortège de tête a été rejoints par les policiers qui se sont disposés sur les trottoirs des deux cotés de la manifestation.
La police déplorait un tag sur une agence BNP : « 49-3 nuances de démocratie ». C’est ce qui a nécessité ce déploiement de policiers le long du cortège. Quelques projectiles ont été lancés, notamment des pétards.
« On reviendra après les vacances, avec un nouveau souffle »
Plus tôt dans la matinée, 18 personnes ont été interdites de participer à la manifestation par arrêté préfectoral. C’est le cas du fils de Mireille, qui est venue manifester en soutien :
« Le gouvernement emploie des méthodes inédites, alors que mon fils n’a commis aucun délit. J’espère que cette méthode ne va pas se généraliser car ce sont nos libertés fondamentales qui sont atteintes. »
Deux personnes interdites de manifestation ont été interpellées.
L’utilisation par le gouvernement du 49-3 était également au cœur des slogans et des pancartes.
Pour Georges de la CGT du livre, si le texte de loi El-Kohmri est adopté, la mobilisation continuera :
« Évidemment, le 49-3 ne nous a pas plus. La bataille continue, on reviendra après les vacances, avec un nouveau souffle. »
A ces cotés, Karim étudiant en master patrimoine renchérit :
« Je suis étudiant étranger, mais je vais revenir à la rentrée pour soutenir mes camarades. »
La manifestation a atteint son objectif sans heurts. Sur la place du maréchal Lyautey, les manifestants étaient encouragés à se poser avec le pique-nique sur la pelouse.
Le rassemblement final sur la place du 6ème arrondissement était déposé jusqu’à 21 heures.
Plus tard dans la soirée, une manif sauvage d’une cinquantaine de personnes a sillonné les rues des Pentes de la Croix-Rousse. Pendant une heure, des slogans ont été scandés et des tags inscrits sur les murs.
Une mobilisation en dents de scie contre la loi travail à Lyon
Avant cette journée du 5 juillet, quinze manifestations se sont déroulées à Lyon. Elles ont rassemblé :
- le 9 mars, entre 7 000 personnes (selon la police) et 20 000 personnes (selon les organisateurs)
- le 17 mars entre 3000 et 6500 personnes.
- le 24 mars, entre 1 500 et 4 000 personnes.
- le 31 mars, entre 15 000 et 30 000 personnes.
- le 5 avril, entre 1 400 et 2 000 personnes.
- le 9 avril, entre 4 400 et 15 000 personnes.
- le 28 avril, entre 5 500 et 15 000 personnes.
- le 17 mai, entre 2 000 et 7 000 personnes.
- le 19 mai, entre 2 800 et 9 000 personnes.
- le 26 mai, entre 3 300 et 12 000 personnes.
- le 2 juin, entre 1 300 et 5 000 personnes.
- le 9 juin, entre 850 et 1 300 personnes.
- le 14 juin, entre 3 800 et 9 000 personnes.
- le 23 juin, entre 3 200 et 8 000 personnes.
- le 28 juin, entre 2 000 et 7 000 personnes.
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