Les polluants dans l’air sont encore trop élevés et certains dépassent les normes européennes. Des normes qui sont beaucoup moins exigeantes que celle de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui classe la pollution de l’air comme cancérigène pour l’homme.
Ces niveaux inquiétants se situent dans une baisse globale de la pollution.
Problème : l’année 2015 voit une remontée des concentrations des polluants, pour la première fois en 10 ans, comme on le voit sur le graphique ci-dessous.
Trois polluants inquiètes plus que les autres.
1. les particules fines (PM10) : 7 000 lyonnais touchés par des pics de pollution récurrents
Les particules fines, c’est la pollution de l’hiver. Elle est due aux industries, au trafic routier et au chauffage au bois non-performant. En mars, ce sont les épandages agricoles qui sont aussi causes de pollution.
En 2015, 12 000 personnes de Rhône-Alpes ont été exposés à des concentrations journalières au-dessus des normes européennes. En d’autres termes, cela veut dire qu’ils ont été exposés à plus de 35 jours de pics de pollution sur une année.
Ils sont 7 000 dans l’agglomération lyonnaise et 5 000 dans la vallée de l’Arve (Haute-Savoie).
On note aucun de la valeur limite en Auvergne.
2. L’ozone (O3 ) : les Isérois les plus touchés
A cause d’un mois de juillet 2015 très chauds, la pollution à l’ozone a explosé comparée à 2014. L’ozone est en effet dépendant des rayonnement UV.
Le sud de la région Rhône-Alpes est la zone la plus touchée. 500 000 isérois sont concernés.
C’est la pollution qui concerne le plus l’Auvergne, notamment au sommet du Puy de Dôme.
3. Le dioxyde d’azote (NO2) : un nouveau contentieux européen
Après un contentieux sur les particules fines toujours en cours, la France est de nouveau montrée du doigt par l’Union européenne au sujet des dépassements des seuils réglementaires.
S’agissant du dioxyde d’azote, une mise en demeure a été notifiée en juin 2015 et concerne particulièrement la situation en Rhône-Alpes.
Dans la région, 118 000 habitants subissent des dépassements de la valeur limite annuelle, dont 92 000 dans la Métropole de Lyon.
C’est une pollution extrêmement localisées, le long des grands axes de circulation (boulevards, autoroute), été comme hiver.
Concernant l’Auvergne, c’est l’agglomération de Clermont-Ferrand qui est particulièrement concernée.

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