Le passage d’Adeline Azan, ce mercredi, dans le centre psychothérapique de Bourg-en-Bresse a eu des conséquences quasi immédiate. La contrôleuse des lieux a dénoncé des pratiques effrayantes, telles que :
« Un contrôle des faits et gestes des patients d’autant plus singulière qu’elle est appliquée avec une rigueur exceptionnelle » ou encore « des atteintes graves aux droits fondamentaux ».
Interdiction de posséder des effets personnels, de communiquer avec l’extérieur, de fumer librement ou encore de sortir de l’unité de soin…
L’hôpital pourrait avoir l’air d’un centre de détention.
Et pour cause, l’accès aux cours ou au parc de l’hôpital est soumis aux autorités médiales, tandis qu’à l’intérieur, certains patients sont enfermés continuellement dans leur chambre. Le recours à la contention est même utilisé « dans des proportions jamais observées jusqu’alors et non conforme aux règles ».
De son côté, le directeur du centre Pascal Vassalo a assuré à l’AFP qu’il travaillait avec l’Agence régionale de santé à « un plan d’actions pour remédier à certains dysfonctionnements ».
« On trouve que le rapport est très sévère. On ne reconnaît pas le fonctionnement de notre établissement », a-t-il dit, ajoutant que le centre ne lui semblait « pas très différent des autres ».
Dans ses recommandations au ministère de la Santé, la contrôleuse générale a quant à elle été claire.
Elle demande une formation du personnel aux situations de crise ou encore de « mettre fin immédiatement à l’enfermement en chambre ordinaire », « la libre circulation dans l’établissement ».

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