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Dans le prochain plan de renouvellement urbain de Clermont-Ferrand, l’immense barre HLM qui domine le centre-ville, appelée « muraille de Chine » devrait être rasée.
Retenue parmi les 200 « quartiers d’intérêt national » par l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU), la décision de démolition n’attend que le feu vert des financements de l’agence en juin. Si aucune annonce n’a encore été faite, la menace qui pèse sur « la muraille » inquiète les familles qui y habitent.
A Clermont-Ferrand, cette barre HLM fait partie des plus anciennes cités HLM de la cité du pneu, toutes situées dans les anciennes ZUP où se sont construits, dans les années 1960, les logements populaires. Au-delà de la mauvaise image qui peut lui être attribuée, elle offre les habitations les moins chères de l’agglomération.
A 4,5 euros le mètre carré, on comprend mieux pourquoi les habitants de la cité du pneu ne veulent pas quitter leur logement. C’est le cas de Catherine Augoyat qui assure : « On vit bien ici », avant de confier au Monde :
« Faut pas croire tout ce qu’on raconte sur la muraille, les Clermontois sont trop bourgeois. Un immeuble comme ça, en région parisienne, cela ne choquerait personne. »
Joao Tambu Mvula, un vieil ouvrier angolais confirme :
« Je paye 350 euros pour un T-3, l’équivalent du studio pourri que j’avais dans le privé ».
Et ce ne serait pas la première fois que les habitants se montreraient fatalistes puisque selon Le Monde cela fait des années que le devenir de la grande barre suscite rumeurs et spéculation.
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