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Verti-Call, « le Facebook des sports verticaux » créé à Lyon

Eric Hatesse, est ingénieur commercial. Installé à Lyon depuis trois ans, il pratique « la grimpe » depuis une dizaine d’années.

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Verti-Call, « le Facebook des sports verticaux » créé à Lyon

Après avoir rencontré des difficultés à trouver des partenaires d’escalade, il a lancé en juillet 2015 une plateforme qui se veut « le Facebook des sports verticaux ». Un réseau social qui commence à prendre et intéresse d’autres acteurs du secteur.

Le site Verti-Call, plateforme dédiée aux pratiquants des sports de grimpe et verticaux. Capture d'écran
Le site Verti-Call, plateforme dédiée aux pratiquants des sports de grimpe et verticaux. Capture d’écran

« Je grimpe depuis une dizaine d’années et quand je suis arrivé sur Lyon je me suis inscrit au Mur de Lyon. A Paris dans les salles j’avais réussi à tisser rapidement des liens et à trouver des partenaires mais ici non. A côté de ça j’aime bien ce qui est communautaire… »

De là, ou presque, est née la plateforme Verti-Call à l’été 2015. Après être finalement parvenu à se constituer un réseau de partenaires de grimpe, il a eu l’idée de créer ce réseau social après une sortie escalade mal goupillée.

« Certains avaient eu les infos par mail, d’autres par SMS, d’autres encore par Facebook. Au final on s’est retrouvé et il n’y avait pas assez de voitures pour le covoiturage. Il y a eu beaucoup de déperdition d’info et de temps. »

Un petit côté « chef de tribu »

Eric se dit alors qu’il faut créer « un outil central de planification pour se rencontrer et covoiturer ». Aujourd’hui, elle compte 1300 membres selon son créateur, dont 1150 particuliers et le reste composé de clubs, professionnels et associations sportives. Beaucoup pratiquent l’escalade mais elle est également ouverte aux autres « sports verticaux » et de corde : alpinisme, canyoning, spéléologie, escalade sous toutes ses formes, slackline…

Pour son créateur, la plateforme remplira pleinement son rôle communautaire une fois atteint « 5 000 ou 6 000 membres ». Il voit néanmoins d’ores et déjà des membres entrer en contact, former des groupes et des sorties s’organiser à travers sa plateforme. Un petit côté « chef de tribu » qui lui plaît bien.

Eric Hatesse, ingénieur commercial, créateur de Verti-Call. © BE/Rue89Lyon
Eric Hatesse, ingénieur commercial, créateur de Verti-Call. © BE/Rue89Lyon

Verti-Call s’adresse avant tout aux particuliers, pratiquants confirmé comme néophytes. Elle entend les mettre en contact pour trouver des partenaires et leur permettre d’organiser des sorties et de mutualiser du matériel parfois conséquent. Pour les débutants, son créateur a voulu qu’ils puissent entrer facilement en contact avec des professionnels, des moniteurs ou des clubs.

« Quand on se crée un profil on indique si on est un particulier ou un encadrant. On précise aussi son niveau de pratique, d’assurage. Il y a le coin des pro qui permet aux encadrants et moniteurs d’être mieux référencer et de proposer leurs offres de stages, de trouver des salles. Et il existe aussi un coin des petites annonces pour vendre des chaussures ou trouver un livre… »

Capture d'écran de l'interface "profil" du réseau Verti-Call. Capture d'écran
Capture d’écran de l’interface « profil » du réseau Verti-Call. Capture d’écran

« C’est plus un Facebook des sports verticaux »

Pour l’heure, les majorité des inscrits se trouvent « principalement dans un quart sud-est » de la France. Mais l’outil n’a pas de limite géographique. A l’aide d’une carte et d’un moteur de recherche on peut ainsi rechercher membres et évènements de la communauté et le contacter en messagerie privée. Ou se créer une alerte pour une sortie qui viendrait à s’organiser dans sa région.

Les utilisateurs peuvent se créer un profil et entrer en contact via messagerie privé s'ils le souhaitent. Capture d'écran Verti-Call
Les utilisateurs peuvent se créer un profil et entrer en contact via messagerie privé s’ils le souhaitent. Capture d’écran Verti-Call

A l’heure où chaque loisir ou presque possède sa plateforme ou son réseau social, qu’apporte de plus Verti-Call ? Il n’est en effet pas seul sur le créneau. Oblyk, par exemple, est un site communautaire dédié à l’escalade créé par deux Dromois. Il référence les falaises et apporte différentes informations techniques et les membres peuvent indiquer leur « palmarès » et semble plus axé sur la performance. Même chose pour le site américain 8a.nu ou le site français « mastodonte » Camptocamp et ses « 70 000 inscrits », orienté sur tous les sports de montage et qui fait office de topoguide interactif.

Eric Hatesse insiste sur son approche « plus Facebook orientée vers les néophytes ». Il dit également s’être inspiré du site communautaire de sortie et de rencontres (non amoureuses) « On va sortir » pour l’adapter à la niche des pratiquants des sports verticaux et de cordes.

« Aujourd’hui il y a plein de gens en salle d’escalade et qui ne connaissent pas l’escalade en extérieur. Moi, tant que je n’ai pas réussi à entrer dans un petit réseau je ne pouvais pas grimper. Je veux donc permettre aux gens de rentrer facilement en contact ».

Le tout sur une plateforme centrale.

« Il y a pas mal de groupes Facebook locaux un peu partout mais qui ne sont pas interconnectés », insiste-t-il pour justifier sa démarche.

Une plateforme développée sur ses fonds propres

Eric Hatesse développe pour l’heure Verti-Call à côté de son travail. Salarié d’une société qui « place des ingénieurs chez des clients », il affirme qu’il n’a pas pour objectif d’en vivre. A moins d’une bonne surprise.

Pour l’heure le site est entièrement gratuit et il essaye de commercialiser des espaces publicitaires pour tenter de l’autofinancer. L’ouverture aux professionnels n’est d’ailleurs pas qu’une simple visée communautaire. C’est un public auquel il pourrait peut-être demander dans le futur de payer un abonnement pour leur profil pro.

Sa démarche et son outil semblent en tout cas intéresser. Certaines marques reconnues dans le domaine s’affichent à ses côtés comme Petzl, Béal ou Simond (Décathlon). Partenariat d’image pour le moment, il espère nouer des partenariats commerciaux par la suite.

« Même s’ils me donnent 300 euros par mois pour de la pub, ça me permettra de continuer à développer des fonctionnalités. »

Il indique que le site de référence Camptocamp l’a contacté pour « travailler avec [lui] ».

« Ils veulent développer justement un module de recherche de binôme et sont intéressés par Verti-Call. »

Il souhaite toutefois pour l’heure conserver son autonomie et ne pas se fondre dans une plateforme existante plus importante. La plateforme sera également bientôt disponible en anglais et d’autres langues devraient suivre pour  se développer et « fédérer une communauté non francophone ».


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