Retard à l’allumage ou temporisation stratégique, on ne saurait dire, toujours est-il que la première conférence de presse de Nuits Sonores fut chiche en annonces.
Là où, traditionnellement, elle voyait ses organisateurs révéler l’ensemble de la programmation de jour, il aura fallu cette fois se contenter du nom des trois commissaires de ces Days (note du traducteur : la programmation des concerts de jour).
A savoir le taulier Laurent Garnier, son quasi-protégé Motor City Drum Ensemble et le génial allumé Seth Troxler (voyez son set au festival Sónar ci-dessous) –qui succèdent à la triplette Jamie XX, Ben Klock et John Talabot, sur le papier nettement plus inattendue.
Les trois scènes qu’ils superviseront seront caractérisées selon une logique désormais bien connue : l’une orientée dancefloor, une autre dédiée au live et la dernière consacrée au Djing, le tout à la Sucrière, le festival investissant pour la troisième année consécutive la Confluence.
Outre des invitations aux festivals Elevate (Graz, Autriche) et c/o pop (Cologne, Allemagne), membres du réseau We Are Europe récemment tissé par Arty Farty, la surprise, pour le moment, vient une fois n’est pas coutume de la carte blanche.
Pas tant pour sa destination (Séoul, année France-Corée oblige) que pour l’identité de ses bénéficiaires : du garage rock vaporeux des Killer Drones à la nu-disco rose bonbon de l’entertainer Yamagata Tweakster en passant par la synth-pop générationnelle de Glen Check, le hip-hop format fanfare de NP Union ou la noise extrasensorielle du presque-girls band Juck Juck Grunzie.
C’est tout un monde méconnu d’exubérance et d’hyper modernité qui s’ébranle à la traîne de la comète Gangnam Style.
Pour le reste, il va falloir s’armer de patience.
Nuits Sonores
À la Confluence du 4 au 8 mai

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